* COURT MÉTRAGE ADULTE : JE SUIS UNE BICHE, de Noémie MERLANT, 3 mns
En deux mots
Prix Canal+ au Festival Nikon 2017.
Synopsis
Nina, alias #Ninalabiche sur snap, est une jeune fille accro aux réseaux sociaux. Pour échapper à ses angoisses et à son manque de confiance, elle s'invente une vie sur son téléphone.
Pour aller plus loin
Les très courtes œuvres soumises chaque année au Nikon Film Festival sont, c’est un euphémisme, immédiatement liées à leur époque. Je suis une biche plonge ainsi au cœur des nouveaux comportements, volontiers addictifs, induits par les frénétiques pratiques des réseaux sociaux. Plus précisément, les filtres utilisés sur Snapchat, par exemple, permettent aux enfants et adolescents – attardés, parfois ! – de jouer à changer d’apparence ou de voix, en s’affublant de déguisements et de postiches virtuels plus ou moins fantaisistes, le but étant d’abord de s’admirer ainsi “modifié” et, plus encore, de se faire voir !
Récompensé par le Prix Canal+ lors de l’édition 2017, Je suis une biche, qui évoque l’un des plus puérils de ces gadgets, imagine un dérèglement brouillant les frontières entre la réalité et le monde factice du numérique, avec son cortège d’absurdités autour de la célébrité éphémère – en l’occurrence celle de “Nina la biche” – et, finalement, un phénomène de décérébration collective. Sa réalisatrice Noémie Merlant appartient à cette génération 2.0, étant l’une des jeunes comédiennes les plus en vue parmi les moins de trente ans, nommée en 2017 au César du meilleur espoir féminin pour Le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar.
Générique
Interprétation Sandra Codreanu, Julien Delamotte, Aubry Sinz, Ahmed Drame, Marie Sergeant
* COURT MÉTRAGE ENFANT : MATILDA, de Irène IBORRA, Edouard PUERTAS ANFRUNS - 3 mns
En deux mots
L'apprentissage de l'obscurité pour les tout petits grâce une animation merveilleusement fluide.
Ne manquez pas le générique !
Synopsis
Matilda n’arrive pas à dormir, et joue avec sa lampe de chevet quand l’ampoule saute ! Matilda se retrouve dans le noir. Sa première frayeur passée, et grâce à sa lampe de poche, la petite fille se familiarise avec l’obscurité, et découvre peu à peu les charmes de la nuit…
Pour aller plus loin
L’achluophobie, autrement dit la peur de l’obscurité, reste une source intarissable de fiction. Dans le champ de l’animation, est sorti notamment en 2007 le long métrage collectif Peur(s) du noir, composé déjà de six courts métrages, où les dessins s’animent et illustrent les pires cauchemars. Qui dit peur dit solitude, en effet, car la fillette de Matilda doit affronter seule ses angoisses qui la submergent, malgré son environnement familier, ses doudous, et une présence parentale dans les pièces voisines.
Belle idée, souvent apanage des comédies en prises de vue réelle, le générique de fin propose en insert des images du making-of. Des partages du processus de fabrication, long et méticuleux travail de l’animation, ici de marionnettes et d’objets divers, dans le décor unique de la chambre de la petite fille, qui devient le terrain des ombres terrifiantes. On remarque notamment sur l’un des murs une affiche clin d’œil à Ma vie de courgette de Claude Barras.
Le duo espagnol de réalisateurs, Irene Iborra et Eduard Puertas, rend aussi hommage, à travers le titre du film, à une autre héroïne emblématique de l’imaginaire enfantin. La protagoniste du roman culte de l’auteur britannique Roald Dahl, Matilda, paru en 1988, est une gamine qui apprend elle aussi à dépasser ses angoisses et ses blocages.
Générique
Production Les Films du Nord
Scénario Irène Iborra Musique Karim Bagili Interprétation Lily Demuynck Deydier
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire