mardi 25 janvier 2022

UNE FEMME DU MONDE, de Cécile DUCROCQ, France / 2021 / 1h37

 Mardi 01/02 à 20h30


Mère célibataire et travailleuse du sexe, Marie est prête à tout pour offrir un avenir meilleur à son fils. Finement écrit, avec une héroïne jamais essentialisée, ce premier long métrage est une réussite, tout comme l'interprétation remarquable de Laure Calamy, " l'Antoinette revenue des Cévennes ". (Fiches du cinéma)

La prostitution n'est pas un métier comme un autre, mais même singulier, différent, marginal, c'est un travail. Cécile Ducrocq ne porte aucun jugement moral, ni aucun discours social sur le métier. A travers son portrait de travailleuse du sexe, elle montre une telle femme comme on ne l'envisage jamais : une mère. (Nathalie Chiffet, Le Progrès de Lyon) 







COURT METRAGE DU 26 01 AU 01 02 2022

 EN RECHACHANT, de Danièle Huillet, Jean-Marie Straub, 7 mns

En deux mots

Ernesto, Punk avant l'heure ?  

inspiré de "Ah, Ernesto" de Marguerite Duras.

Synopsis

Un petit garçon têtu et sérieux comme un pape derrière de grosses lunettes de myope réalise le rêve de tous les enfants en âge d'aller à l'école primaire : celui de dire une bonne fois pour toutes 'merde' au professeur et à ce qu'il représente.

Pour aller plus loin

Jean-Marie Straub et Danièle Huillet interrogent depuis leurs premiers films le rapport entre l’image et le texte. Chacun d’eux se veut être la mise en scène la plus rigoureuse possible d’une œuvre littéraire appartenant au passé, de Corneille à Kafka en passant par Hölderlin et Pavese. En rachâchant est ainsi inspiré de Ah, Ernesto, de Marguerite Duras, dont il reprend le personnage d’enfant, effronté, rebelle et, de fait, définitivement sympathique pour le spectateur. La modernité du film, superbement mis en image par Henri Alekan, réside dans la liberté dont fait preuve ce jeune Ernesto face à l’autorité des adultes et, au delà, à la rigidité de la société.

Générique

Scénario Danièle Huillet, Jean-Marie Straub Interprétation Nadette Thinus, Olivier Straub, Raymond Gérard



LA PANTHERE DES NEIGES, Documentaire de Marie AMIGUET et Vincent MUNIER, France / 2021 / 1h32

 Samedi 29/01 à 15h00, Dimanche 30/01 à 14h30


Au cœur des hauts plateaux tibétains, le photographe Vincent Munier entraîne l'écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la panthère des neiges. En parcourant les sommets habités par des présences invisibles, les deux hommes tissent un dialogue sur notre place parmi les êtres vivants et célèbrent la beauté du monde. Un beau documentaire qui nous permet de contempler une nature sauvage et encore vierge, hélas en voie de disparition. (Fiches du cinéma) 



LICORICE PIZZA, de Paul THOMAS ANDERSON, USA / 2022 / 2h13 / VO

 Vendredi 28/01 à 20h45, Samedi 29/01 à 17h45, Lundi 31/01 à 20h45, Dimanche 13/02 à 14h15


Licorice Pizza est un film de pur plaisir, donnant l'impression d'avoir été tourné les mains dans les poches, un sourire rêveur aux lèvres. L'argument ? Boy meets girl. Lui, Gary Valentine, est un ado acteur, neau parleur, un peu frimeur. Elle, Alana Kane, dans sa vingtaine, est un peu trop vieille pour lui, mais va tomber sous le charme de son bagoit, tout en prenant plaisir à lui tenir tête. (Première)

Une comédie romantique insolite, savoureux portrait de la Californie post-hippie. (Télérama)





EN ATTENDANT BOJANGLES, de Régis POINSARD, France / 2022 / 2h04

 Jeudi 27/1 à 20h45, Vendredi 28/01 à 14h30 et 18h15, Samedi 29/01 à 20h45, Dimanche 30/01 à 17h00


Camille et Georges dansent tout le temps sur leur chanson préférée Mr Bojangles. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Jusqu'au jour où la mère va trop loin, contraignant Georges et leur fils Gary à tout faire pour éviter l'inéducable coûte que coûte...

Avec des décors rétro et colorés, la comédie à la  Philippe de Broca n'est pas loin, et Romain Duris n'a jamais été aussi proche du Belmondo de l'homme de Rio. (Télérama)




mardi 18 janvier 2022

COURTS METRAGES DU 19AU 25 JANVIER 2022



 * COURT METRAGE ADULTE  : PACOTILLE, d'Eric Jameux, 12 mns. 

En deux mots

Un sans faute ! Interprétation (Sophie Quinton), dialogue, rythme... Un film culte. Une des meilleures comédies du catalogue. 

Synopsis

Thierry propose à Karine de monter dans sa voiture garée sur un parking. Le couple est en froid. En guise de réconciliation, Thierry offre à sa petite amie un pendentif sur lequel est gravée une sentence amoureuse… Contre toute attente, Karine interprète cette phrase de façon négative. La réconciliation se transforme peu à peu en malentendu puis en dispute.

Pour aller plus loin

Eric Jameux a fait le tour des festivals, jusqu’à une nomination aux César, avec ce duo impayable entre Karine, jeune femme à l’esprit cartésien, qui réagit au quart de tour, et Thierry, amoureux maladroit qui tente comme il peut de sauver les meubles. Au final, ce sont douze minutes de joute verbale et émotionnelle, dans le huis-clos de l’avant d’une voiture, ponctué par des plans larges et extérieurs en début et fin de film.

Situé sur le quai d’une zone portuaire de ville du Nord, l’aventure se passe en 1983, comme l’annoncent les vignettes collées sur le pare-brise de la bagnole sport. Le réalisateur distille le titre culte de Patrick Coutin J’aime regarder les filles, datant de 1981, qui succède au Printemps Allegro des Quatre saisons de Vivaldi, et le look des personnages en blouson de cuir et vinyle joue la carte rock du moment.

Un savoureux quiproquo mène la danse, et fonctionne par effet boule de neige, dès l’arrivée du garçon, que sa dulcinée se rappelle avoir vu en compagnie d’une autre. L’effet comique, mais dramatique pour les personnages, naît du pendentif en forme de cœur gravé du dicton « Plus qu’hier / Moins que demain ». Judicieuse idée d’avoir transformé une déclaration d’amour en motif de dispute fatale.

Générique

Production Lazennec tout court, Lazennec Tout Court

Scénario Eric Jameux Musique Antonio Vivaldi, Patrick Coutin Interprétation Sophie Quinton, Christophe Giordano



 * COURT METRAGE ENFANT  : LE MOINE ET LE POISSON, de M.Dudock de Wit, 6mns.

En deux mots

Le film aux 130 sélections, César du court métrage en 1996.

Synopsis

Un moine découvre un poisson dans un réservoir d'eau près d'un monastère. Il essaie de l'attraper en utilisant toutes sortes de moyens. Au cours du film, la poursuite devient de plus en plus symbolique.

Pour aller plus loin

Qu’écrire d’inédit à propos du Moine et le poisson, sinon réitérer qu’il s’agit d’une véritable splendeur et d’un classique incontesté de l’animation du quart de siècle écoulé.

La pureté de la ligne claire du dessin du Néerlandais Michael Dudok de Wit (à l’encre de Chine et à la gouache) se marie avec une harmonie inégalée à la composition musicale – inspirée de La Follia de Corelli – de Serge Besset, qui devait par la suite se distinguer aux côtés de Jacques-Rémy Girerd, figure centrale de Folimage Valence, structure au sein de laquelle Dudok de Wit a travaillé comme artiste en résidence pour réaliser son film.

Les teintes d’aquarelle du ciel bleu et celles des décors romans, oscillant entre le jaune, le marron et l’ocre, servent d’écrin à la quête du petit moine sautillant à la poursuite d’un poisson taquin, son épuisette à la main. La tonicité du découpage accélère le rythme et entraîne vers une délirante abstraction, digne du capitaine Achab et de sa baleine blanche, poursuivie jusqu’à devenir une véritable obsession, pour une pénétrante métaphore existentielle. Il y a rien moins qu’un éclat d’éternité dans ce chef-d’œuvre éternel.





Encore une séance !

 MADRES PARALELAS, de Pedro ALMODOVAR


Dimanche 23/01 à 14h30


Devant le succès bien mérité du premier opus d'Almodovar dans notre salle, nous programmons une nouvelle et dernière séance ce dimanche 21 janvier à 14h30. Attention film à ne pas manquer !




TOUS EN SCENE 2, Film d'animation de Garth JENKINS, USA / 2021 / 1H52/VF

 Samedi 22/01 à 15h00


Avec les animaux chanteurs : stars de son concours de chant, Buster a monté une comédie musicale à succès dans un théâtre de leur petite ville. Mais il rêve plus grand...



WEST SIDE STORY, de Steven SPIELBERG, USA 2021 ; Encore une séance pour ne pas rater ce film !


 Vendredi 21/01 à 20h45

New York, 1957. Tony, d'origine polonaise, et Maria, issue de la communauté portoricaine, tombent amoureux sur fond de guerre des gangs. 

Après le chef d'œuvre de Robert Wise et Jérôme Robbins en 1961, Steven Spielberg livre aujourd'hui une nouvelle splendide démonstration chorégraphique. 



TROMPERIE, d'Arnaud DESPLECHIN, France / 2021 / 1h45

Vendredi 21/01 à 18h15, Samedi 22/01 à 20h45 à 20h45, Dimanche 23/01 à 17h00, Lundi 24/01 à 20h45


Philippe est un écrivain célèbre exilé à Londres. Sa maîtresse vient régulièrement le retrouver dans son bureau , qui est le refuge des deux amants. Ils y font l'amour, se disputent, se retrouvent et parlent des heures durant : des femmes qui jalonnent sa  vie, de sexe, d'antisémitisme, de littérature et de fidélité à soi-même. 

Tiré du roman de Philip Roth, ce pourrait être ennuyeux , mais parce que c'est Léa Seydoux, Denis Podalydès, Arnaud Desplechin, les dialogues savoureux qui s'étirent sont formidablement stimulants. C'est un art merveilleux de la parole amoureuse, inlassablement recommencée, bien plus profonde qu'un simple badinage. (Le Progrès de Lyon)





MADELEINE COLLINS, d'Antoine BARRAUD, France / 2021 / 1h42

 Jeudi 20/01à 20h45, Vendredi 21/01 à 14h30, Samedi 22/01 à 17h45, Mardi 25/01 à 20h30


Judith a deux pays, deux amours, deux familles. L'un de ses compagnons connaît sa double vie, l'autre pas...

Le réalisateur fait le pari d'un film sur le fil, en équilibre périlleux, jusqu'à ce que le spectateur comprenne peu à peu le ressort caché de l'intrigue, et jusqu'à ce que l'héroïne soit acculée, voire assiégée par ses deux familles rivales. La prouesse mérite largement d'être saluée : avoir brisé le monopole masculin de la double vie. (Le Canard enchaîné) 



dimanche 16 janvier 2022

COURTS METRAGES DU 9 AU 15 FEVRIER 2022

 * COURT METRAGE ADULTE : Gbanga-Tita, de Thierry Knauff, 7mns. 

En deux mots

Une pure leçon de cinéma sur le pouvoir du hors-champ. Lengé nous emporte...

Synopsis

Lengé est un pygmée Baka. Parmi les siens, dans la forêt équatoriale, au sud-est du Cameroun, Lengé est conteur. Il connaît les récits du début du monde et les mélodies de Tibola, l'éléphant blanc... Il est le dernier conteur de cette partie de la forêt.

Pour aller plus loin

Ce qui nous étreint dès les premières images de Gbanga-Tita, ce sont les inflexions du visage et de la voix, cette façon que Lengé a d’être ailleurs (ses yeux parfois dans le vague) et ici (son écoute du chœur des enfants) , un ailleurs dont il a le secret (qui touche à sa mémoire de conteur Baka) , un ici qui l’expose à ceux qui viennent après lui (il est le dernier conteur et les enfants dont il a le souci sont une promesse d’à-venir). Dans les cartons de la fin du film, Thierry Knauff nous apprend que Lengé est mort "quelques semaines après (leur) rencontre". Ce dernier mot "rencontre" nous donne une indication sur le réalisateur. Il aurait pu aussi bien écrire "tournage" ou "film" mais c’est "rencontre" qu’il retient. Le mot rassemble finalement ce que doit être le film. C’est ainsi que nous découvrons Gbanga-Tita : nous rencontrons et Lengé et le film. Une histoire de grain (de peau, de pellicule et de voix) , une histoire de regard et d’égard (pour celui qui est filmé et de proche en proche celles et ceux qui regardent).

Générique

Production Films du sablier, Les Films du Sablier

Scénario Thierry Knauff




 * COURT METRAGE ENFANT : Conte d'une nuit, de Maria Stepanova, 6mns. 

En deux mots

Un joli conte, un univers sonore riche, des dessins évocateurs ! Fait écho à La petille fille aux allumettes d'Andersen.

Synopsis

Un petit chat noir durant une nuit enneigée de Noël se sent bien isolé dans le froid près des poubelles d'un ensemble d'habitations. Trouvera-t-il l'attention de cet homme seul et aigri ?

Pour aller plus loin

Maria Stepanova ravit avec son Conte d’une nuit. Pas mille et une. Juste une. C’est un conte de Noël pour tous petits, où le dessin à plat brille par sa simplicité. Il communique des émotions pures. Empathie pour le chaton, esseulé dans le froid hivernal et en quête de joie. Amusement devant la bienveillance du lampadaire et la malice de la lune. Attendrissement devant l’amitié résolue entre l’humain bougon et le mini félidé.

Des idées bien vues aussi, comme la présence d’étoiles complices, dont une nouvelle-née avec sa tétine. Et la contradiction du préposé aux poubelles, avec son look de Père-Noël (grand, costaud, barbe, bonnet), alors qu’il envoie balader tout ce qui est festif et qu’il roule en boule un poster du distributeur de cadeaux.

La réalisatrice poursuit le travail inventif de l’animation russe, au riche passé cinématographique. Avec toujours cette humanité pour trouver de la lumière dans toute situation vouée à l’échec. Le lampadaire va regagner de sa superbe, et la guirlande va pouvoir scintiller, tout comme le ciel nocturne parsemé d’astres. Aucun malheur ne va l’emporter dans cette histoire d’un petit chat noir. Happy-end assuré !

Générique

Production SoyuzMultFilm





mardi 11 janvier 2022

COURTS METRAGES DU 12 AU 18 JANVIER 2021

 * Court métrage adulte : 

Un dimanche matin à Marseille : Béranger, de Mario Fanfani, 4 mns. 

En deux mots

Jean-Pierre Bacri dans un drame social. Un film culte !

Synopsis

Béranger, la cinquantaine, prépare son repas de dimanche midi. On sonne à sa porte. Zora Médioui, une voisine, a reçu une lettre...

Pour aller plus loin

C’est dans le cadre de l’association de lutte contre le VIH et les hépatites virales Aides Provence que Mario Fanfani a réalisé en 1998 trois courts métrages intitulés Un dimanche matin à Marseille. Trois portraits, trois tranches de vie, portant le prénom du personnage central, confronté à un autre, et à la réalité de la maladie. Il y a Catherine, il y a Renaud et il y a Béranger.

Jean-Pierre Bacri incarne ici le protagoniste, tranquillement installé dans la cuisine de son appartement marseillais en cette matinée dominicale, et soudain dérangé par une voisine de palier, campée par Fatiha Cheriguene, qui a besoin d’aide pour lire un courrier qu’elle a reçu. D’une conversation anodine reportée à plus tard, car la compagne de Béranger est absente, le récit bascule vers un partage humain dans un moment difficile.

Les décors sont simples : la cuisine et l’entrée de l’appartement, puis l’allée extérieure et ouverte, desservant les différents logements de l’étage, avec vue sur les plaines de l’agglomération phocéenne. Le naturalisme domine et laisse passer l’émotion discrète, qui raconte le partage et l’empathie, face à la séparation, à l’incarcération, à l’illettrisme et au Sida.

Générique

Production Mandala Productions

Scénario Jean-Benoît Terral, Mario Fanfani Musique Véronique Fiszman Interprétation Fatiha Cheriguene, Jean-Pierre Bacri


 * Court métrage enfant : 


La luge et le dragon, d'Eugenia Zhirkova, 2'37 mns.

En deux mots

Comment transformer la banalité du quotidien en aventure épique ?

Synopsis

Portée par son imagination débordante, une petite fille vit une folle aventure accompagnée de son père et... de sa luge !

Pour aller plus loin

Dans la brillante tradition du cinéma d’animation russe, Eugenia Zhirkova excelle sur une durée de deux minutes trente, après son précédent court métrage, Le garçon volant. Aucune parole, sinon quelques onomatopées, trahissent les voix humaines des protagonistes. Seuls le rythme musical aux variations impressionnantes et le son des pas et glissements sur la neige composent la piste sonore.

L’imaginaire enfantin est la clé de voûte de cette sortie destinée à simplement  faire de la luge. Esseulée face à son père concentré sur son téléphone portable, l’héroïne en culotte courte peut s’adonner à son esprit voyageur. La petite colline à grimper, puis à dévaler, devient un château et l’espace le récipient de fantasmes d’aventures épiques, dignes des contes magiques et saupoudrées de références à la saga DreamWorks des Dragons, comme à la série télé Game of Thrones. Et la fillette se transforme en princesse volante sur sa luge, métamorphosée en gentil dragon...

Le travail sur l’animation repose sur des dessins en traits tremblés, dynamisés par des effets de zoom et de travelling. Les lignes graphiques se durcissent et s’épaississent durant le passage à l’épopée de la descente, jusqu’à arriver aux branches menaçantes comme dans la forêt de Blanche-Neige et les sept nains, en parallèle de la musique qui s’accélère. La gamme chromatique, quant à elle, est réduite et joue la carte, plutôt solide et rassurante, des teintes bleu et prune.

Générique

Production SoyuzMultFilm



CINE P'TITS GONES. REPRISE DES SEANCES ENFANTS DIMANCHE MATIN A NE PAS RATER

 CHATS PAR-CI CHATS PAR-LA, de Fabrice LUANG VIJA et Emilie PIGEARD, France / 2021 / 56 mns

Dimanche 16/01 à 10h30 le matin.


4 courts métrages d'animation. 

Des matous facétieux et attendrissants. De la ronde Bamboule aux félins noirs d'orient. Un régal drolatique et lyrique. 



WEST SIDE STORY, de Steven SPIELBERG, USA, / 2021 / 2h36 / VO

 Samedi 15/01 à 20h45, Dimanche 16/01 à 17h00, Lundi 17/01 à 20h45


New York, 1957. Tony, d'origine polonaise, et Maria, issue de la communauté portoricaine, tombent amoureux sur fond de guerre des gangs. 

Après le chef d'œuvre de Robert Wise et Jérôme Robbins en 1961, Steven Spielberg livre aujourd'hui une nouvelle splendide démonstration chorégraphique. 



PRINCESSE DRAGON, Dessin animé d'Anthony ROUX et Jacques DENIS, France / 2021 / 1h32

 Samedi 15/01 à 15h00


Poil est une petite fille élevée par un puissant dragon. Mais lorsque son père doit payer la Sorcenouille de son deuxième bien le plus précieux, c'est Poil qu'il offre, plongeant sa fille dans une grande tristesse en l'obligeant à fuir sa grotte familiale. Poil se lance alors dans un voyage à la découverte des hommes. 



ROSE, d'Aurélie SAADA, France / 2021 / 1h43

 Vendredi 14/01 à 14h30 et 18h15, Dimanche 16/01 à 14h30, Mardi 18/01 à 20h30


Après la perte douloureuse de son mari, Rose, une septuagénaire, va se reconstruire en faisant fi des stéréotypes d'une société qui voudrait que retrouver l'amour - surtout dans des bras beaucoup plus jeunes qu'elle - lui soit interdit. 

Françoise Fabian illumine ce premier film en reconstruisant sa vie et ses amours. Aussi à l'aise sur le terrain de la comédie que dans la capacité à susciter une émotion jamais forcée, Aurélie Saada irradie la bande de comédiens qu'elle a réunie. (Première)





HOUSE OF GUCCI, de RIDLEY SCOTT, USA / 2021/2h37/VO

Jeudi 13/01 à 20H45, Vendredi 14/1 à 20h45, Samedi 15/01 à 17h00


Histoire de l'empire familial de la célèbre marque de luxe italienne. Jusqu'où une famille peut aller pour en reprendre le contrôle : 30 ans de passions, de trahisons, de décadence, vengeance et meurtre, par le réalisateur de Alien, Blade Runner, Gladiator...







dimanche 9 janvier 2022

OU EST ANNE FRANCK ! Dessin animé de Ari FOLMAN, Belgique-France / 2021 / 1h39 / VF

 Samedi 08/01 à 15h00


De nos jours à Amsterdam, Kitty, l'amie imaginaire d'Anne Franck prend vie. 

Intrigant et attachant, ce dessin animé d'Ari Folman fait sortir Anne Frank et son journal du musée pour libérer sa Mémoire. Avec un grand M, mais pour un public de petits et grands. 





mardi 4 janvier 2022

Courts métrages du 05 au 11 janvier 2022

 * Court métrage adulte : Je suis votre chauffeur, de Marc Allall et Sonia Bendhaou, 2.20 mns. 


En deux mots

Édouard Montoute sur la banquette avant, Frédéric Diefenthal à l'arrière... Les premières images de Taxi 6 ?

Synopsis

La première nuit d’un chauffeur VTC, c’est compliqué… Surtout quand ses clients aiment bien parler.

Pour aller plus loin

Les jeunes acteurs Marc Allal et Sonia Bendhaou ont signé en duo cette comédie courte. Deux minutes vingt qui jouent avec la figure du chauffeur de taxi ou de VTC, en plein cœur de l’actualité. Le personnage de Dimitri effectue ici sa première journée de course et doit affronter les humeurs, réflexions et monologues de ses divers passagers. Tout comme la cohabitation éventuelle de multiples clients, en mode course partagée à moindres frais.
C’est le comédien Édouard Montoute qui incarne le héros, lui qui apparaît dans un second rôle des cinq films de la saga Taxi, une référence qui nourrit directement le scénario, tout comme l’évocation de Taxi Driver de Martin Scorsese. Certains passagers du véhicule prennent Dimitri pour… le vrai Montoute, qui se trouve être ailleurs, mais voit son sosie chauffeur en photo sur les réseaux sociaux !
La cerise sur le gâteau est l’apparition finale du protagoniste des premiers Taxi, Frédéric Diefenthal, dans son propre rôle, mais en usager “lambda”. Lui aussi prend le conducteur de la voiture pour le vrai Montoute, qui serait ainsi en pleine immersion pour un rôle… ou dans un vrai boulot complémentaire pour boucler ses fins de mois. Et la vedette de finir même par lâcher : “Ça aurait pu, les temps sont durs”…

Générique

Interprétation Edouard Montoute, Frédéric Diefenthal



* Court métrage enfant : Trois Franc Six Sous, M.Ladjel, F.Blain, V.Indalkar, 6,30 mns

En deux mots

Des images à couper le souffle dans ce récit rural de 1945, le marché noir et les  secrets de famille fleurent bon une France alors occupée.

Synopsis

Durant la Seconde Guerre mondiale, un agriculteur français nommé Marcel
espère revoir un jour une lueur de vie dans le regard de sa mère, Josépha. Elle est plongée dans un état végétatif depuis la disparition de son fils aîné. Marcel commence à aider des victimes de la guerre sans réaliser l’ampleur des conséquences de ses actes.

Pour aller plus loin

Cette réjouissante découverte d’animation est signée par six élèves de la promotion 2019 de l’école Supinfocom Rubika de Valenciennes. Morgane Ladjel, Florence Blain, Varoon Indalkar, Louise Leblond, Clémence Ottevaere et Hugo Valdelièvre-Rattier ont mis en commun imaginaire, inventivité et savoir-faire. Une belle carte de visite pour ces créateurs en herbe, et une nouvelle pépite dans la famille des films d’école.

On retrouve ici le ton des chroniques d’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. Le dessin en 3D fourmille de détails et reconstitue le monde rural de l’époque, version huis-clos dans une ferme du Nord. Un fils et sa mère attendent l’autre garçon de la famille, soldat au front. L’inquiétude muette de la matriarche entraîne l’épluchage incessant des patates, qui remplissent des bassines.

La résistance à l’occupant passe par l’entraide avec les voisins et villageois, qui échangent leurs biens contre de la nourriture, légumes, fromage, pain ou vin, jusqu’à épuisement des stocks. Le pittoresque agricole et provincial est progressivement gagné par le suspense : comment le duo va-t-il survivre à la diminution des réserves ? Et comment contrer la menace du soldat nazi, que le héros Marcel a tenté de rouler pour avoir des nouvelles de son frangin ?

Générique

Production Rubika Supinfocom

Scénario Morgan Ladjel, Florence Blain, Varoon Indalkar Musique Kevin Bardin Interprétation Johannes Oliver Hamm, Isabelle Rattier, Guillaume Prevot



ROME VILLE OUVERTE, de Roberto ROSSELINI / Italie / 1944 / 1h40 / VO



 Un grand classique italien. 


Mardi 11/01 à 20h30 avec présentation du film. 


En 1943-44, dans Rome proclamée ville ouverte, et terrorisée par la Gestapo, un communiste se réfugie chez un ouvrier dont la compagne enceinte, se sacrifie pour sauver le résistant. Il est ensuite trahi par sa maîtresse, et meurt sous la torture, tandis qu'un autre résistant, prêtre, est fusillé. 

L'importance du film fut immense. Son succès ouvrit la voie par laquelle le néoréalisme put s'épanouir splendidement et constituer le phénomène essentiel de l'après-guerre. Et comme le dit un jour Rossellini  en plaisantant : " Rome ville ouverte fit plus que tous les discours de notre ministre des affaires étrangères pour qui l'Italie retrouve sa place dans le concert des nations. (Georges Sedoul) 




UN HEROS, de Asghar FARHADI, Iran / 2021 / 2h08 / VO

 Vendredi 07/01 à 20h45, Dimanche 09/01 à 14h15, Lundi 10/01 à 20h45


Rahim sort pour deux jours de prison. Son but ? Rembourser son créancier qui lui avait prêté de quoi monter son entreprise. Il espère obtenir qu'il  retire sa plainte. Mais son associé est parti avec la caise. Sa compagne lui rend un sac de pièces d'or qu'elle a trouvé dans la rue avant son incarcération. Pris de remords, il passe une annonce pour restituer le sac, prétendant l'avoir trouvé...

Asghar Farhadi (Une séparation, Le passé, Nobody knows) signe un de ces suspenses sociaux dont il a le secret. Une leçon d'écriture incroyablement maîtrisée et récompensée à Cannes par le Grand Prix. (Première)



CHERE LEA, de Jérôme BONNELL, France / 2021 / 1h30

 Vendredi 07/01 à 14h30 et 17h15, Samedi 08/01 à 20h45, Dimanche 09/01 à 17h00


Jonas, éconduit par son ex petit amie, décide de passer la journée au bistrot en bas de chez elle, à tenter de lui écrire une histoire d'amour...

Comment faire quand on aime encore et l'autre non ? Une variation virtuose autour de la rupture où excelle une fois encore Jérôme Bonnell. On pense beaucoup à Un air de famille dans cette capacité à s'emparer d'un lieu comme d'un petit théâtre avec ses personnages haut en couleur dont chacun vient nourrir par petites touches le récit principal. (Première) 





MADRES PARALELAS, de PEDRO ALMODOVAR, Espagne / 2021 / 2h / VO

 Jeudi 06/01/22  à 20h45 et Samedi 08/01/22 à 17h45


Dans une maternité madrilène, deux femmes célibataires se croisent et se confient juste avant d'accoucher. L'une, Janis, photographe, enceinte d'un homme marié. L'autre, Ana, trop jeune, effrayée par ce qui lui arrive. 

Le douloureux héritage franquiste, qui traverse toutes les familles espagnoles,  onaugure et clôt ce film intense et saisissant. (La Croix)

Pedro Almodovar est dans une forme éblouissante. Lumière radieuse pour un drame historique et personnel, fluidité parfaite de la caméra comme du scénario : le cinéaste a l'art de faire glisser les retournements les plus mélodramatiques. (La Canard enchaîné)