mardi 29 mars 2022

COURT METRAGE DU 31 MARS AU 4 AVRIL 2021

 LA VIE N' EST PAS UN JEU, de Quentin MENARD, 2,23 mns

En deux mots

Spontanée et authentique, Jeanne affirme que la vie n'est pas un jeu. Elle déborde en douceur de la thématique du film... 

Synopsis

C'est le matin de Noël, Jeanne et son petit-fils jouent au loto bingo. Ils vivent ensemble et n'ont pas dormi de la nuit. Pour cette dernière partie, avant d'aller se coucher, un énième Banco est à gagner et à gratter. Ma grand-mère me dit : "la vie c'est pas un jeu", hors tournage elle me dit aussi : "profites de la vie tant que tu peux". La caméra immortalise ce moment que je ne veux jamais oublier et qui me ramène à l'essentiel : profiter de ceux que j'aime.

Pour aller plus loin

Le titre joue lui-même avec sa signification, car il suit une femme et son petit-fils en train de… jouer au loto bingo ! Le ludique et la rigolade sont entrecoupés de réflexions et de confessions discrètes de l’héroïne sur la vie, au gré des questions et des échanges avec son cadet. La grande complicité de ces deux êtres passe par cette tranche de vie partagée.

Remarqué au Nikon Film Festival en 2021, le film s’ouvre sur la loterie en métal, où sont placées les boules, tirées une à une pour avancer dans la partie. Chacune d’elles lance une discussion concrète sur les jeux télévisés qu’on préfère, sur le côté ludique – ou pas – de l’existence ou encore sur la sexualité conjugale. Les thèmes sont variés et permettent à l’aînée de se confier, en parfait partage, entre deux gorgées de boisson qui pique.

La décontraction ambiante gagne progressivement l’audience. Dans ces images en format Scope, la mamie porte un déguisement d’animal et le garçon arbore une chemisette ouverte. Humour et tendresse se donnent allégrement la main. Et qui sait, au bout du Bingo, il y a peut-être quelque chose à gagner ? Même avec un mini lot, l’important c’est de participer !


Générique

Production Quel monde productions

Interprétation Quentin Ménard


En partenariat avec le Festival Quais du Polar

 Le SOLITAIRE, de Michael MANN / USA / 1981 / 2h02 / VO

Vendredi 01/04 à 20h45, avec présentation du film par Nicolas Laquerriere. 

Frank, bandit de haut vol, pactise avec un caïd sans foi ni loi, dans l'espoir de réaliser son rêve de fonder une famille. 

Sur le plan cinématographique, force est de saluer la maîtrise technique et le soin apporté à ce polar bien carré. 'Fiches du cinéma)

Nouveau spécialiste du film noir, Michael Mann (Heart, Collateral...) se réclame moins de Scorcese  que de Peckunpah dans sa peinture de la faune des prisons et de la jungle urbaine de Chicago. (Jean Tulard)



LA VRAIE FAMILLE de Fabien GORGEART, France / 2022 / 1h42

 Vendredi 01/04 à 18h15, Dimanche 03/04 à 14h30, Mardi 05/04 à 20h30


Anna passe les vacances d'été avec son mari, ses deux fils  et Simon 6 ans, un enfant placé dans sa famille depuis l'âge de 18 mois. A leur retour, la conseillère familiale informa Anna qu' Edy, le père biologique de Simon, s'est repris en main et souhaite que son fils revienne vivre avec lui. Très émue, Anna appréhende la séparation. Pour elle, c'est un véritable bouleversement. 

Cette mère, c'est un peu sa mère. Cette famille, la sienne. Fabien a puisé dans son histoire le récit de son film.



MAISON DE RETRAITE de Thomas GILOU, France / 2022 / 1h37

 Vendredi 01/04 à 14h30, Samedi 02/04 à 20h45, Dimanche 03/04 à 17h00


Afin d'éviter la case prison, Milann, 30 ans, est contraint d'effectuer 300 heures de travaux d'intérêt général dans une maison de retraite, les Mimosas. Ses premières semaines sont un véritable enfer ! Mais il est rapidement adopté par les retraités, en particulier une bande de 7 inséparables qui lui apprennent  chacun à leur manière leur vision de la vie...

Ecrit et produit par Kev Adams, en plein scandale Orpea, un réalisme cru en forme de douce comédie. (Le Progrès)







MORT SUR LE NIL, de Kenneth BRANAGH, Royaume Uni / 2022 / 2h07 / VO

 Jeudi 31/03 à 20h45, Samedi 02/04 à 17h45, Lundi 04/04 à 20h45


En Egypte, à bord d'un bateau où voyagent de jeunes mariés et leurs invités, un meurtre est commis. Coup de chance : Hercule Poirot est du voyage. 

Kenneth Branagh signe une version très divertissante de la célèbre enquête écrite par Agatha Christie. (Fiches du cinéma)





mardi 22 mars 2022

COURT METRAGE DU 24 AU 29 MARS 2002

 RIVAGES, de Sophie Racine, 8, 21 mns.

 

En deux mots

Avec Rivages nous ressentons le vent et les embruns, juste magique et magnifique.

Synopsis

Une petite île au large des côtes bretonnes; le temps est orageux, le vent souffle, les nuages sombres ont envahi le ciel. La lumière met en évidence, l’espace d’un instant, les silhouettes d’un arbre, d’une maison, d’un promeneur. Puis, l’orage éclate... Un film qui fait appel aux sens, sur l’eau, le vent et la lumière.

Pour aller plus loin

La précision du dessin et l’art du détail inondent les images de Rivages. Une symphonie d’animation en noir et blanc, où chaque planche fourmille de traits et ondulations. Et un univers que Sophie Racine crée au fil de ses films aux titres évocateurs : L’envoléeRêves de brumeBalades… Son dernier opus ne déroge pas à la règle et apporte une nouvelle belle pierre à l’édifice.

Rivages est une pause élégiaque de plus de huit minutes en bord de mer. Le vent dans les dunes, le frissonnement des plantes, les vols d’oiseaux, la tempête qui monte, l’accalmie qui revient. Tout est question de crescendo, de musicalité et d’ondes. Un subtil équilibre entre le sens de l’observation de la nature, et la création pure, le romanesque naturaliste.

Le compositeur et ingénieur du son Yan Volsy a concocté une piste sonore emballante. La harpe et le violon traduisent à merveille les modulations de la nature, le passage du jour à la nuit. Et ce champ indicible qui mêle la fragilité à la force des éléments. On se croirait vraiment au bord de l’océan.

Générique

Production Am Stram Gram

Scénario Sophie Racine Musique Yan Volsy




LE CHENE, Documentaire de Laurent CHARBONNIER et Michel SEYDOUX, France / 2022 /1h20

 Samedi 26/03 à 17h45, Dimanche 27/03 à 14h30


Autour d'un chêne, centenaire de près de 0 mètres de haut, écureuils, fourmis, mulots, geais des neiges et chouettes sont les héros d'une fable enchanteresse qui s'étend sur quatre saisons. Dans cet habitat protecteur chahuté par des visiteurs parfois hostiles, où se succèdent les naissances, les conquêtes de territoire et la recherche de vivre, l'immensément petit côtoie le majestueusement grand. 

Grâce à un travail passionné d'observation et de patience, les auteurs captent au plus près l'harmonie poétique qui relie des êtres vivants. 

Une plongée au cœur de cet écosystème fabuleux, monde fragile et par conséquent précieux. (Télérama)





BELFAST, de Keneth BRANAGH, Royaume Uni / 2022 / 1h39 / VO

 Vendredi 25/03 à 20h45, Lundi 28/03 à 20h45


1969 à Belfast. Buddy a 9 ans et grandit entre sa mère, son frère aîné et ses grands-parents adorés. Son père travaille en Angleterre et est très souvent absent. Bientôt les tensions entre catholique et protestants s'embrasent. Lorsque les orangistes tentent de recruter le père de Buddy, ce dernier refuse et devient une cible potentielle. 

Devenu un virtuose dans l'art difficile de brasser les genres, Kenneth Branagh s'offre une pause entre deux productions spectaculaires pour céder à l'art délicat de la chronique autobiographique. Car ce gamin de Belfast c'est évidemment le futur metteur en scène et acteur qui se protège du bruit et de la fureur en se réfugiant dans les salles obscures. In devoir de mémoire à un demi-siècle de distance qu'il préfère qualifier d'autofiction. 






LA PANTHERE DES NEIGES, Documentaire de Marie AMIGUET et Vincent MUNIER, France / 2021 / 1h32


 Encore 2 séances Vendredi 25/03 à 14h30 et Mardi 29/03 à 20h30


Vu le succès de mérité de ce magnifique documentaire, deux nouvelles et dernières séances s'imposent. Ne manquez pas ce beau film qui vous permet de contempler une nature sauvage et encore verge, hélas en voie de disparition. 




MAIGRET, de Patrice LEECONTE, France / 2022 / 1h28

 Jeudi 24/03 à 20h45, Vendredi 25/03 à 18h15, Samedi 26/03 à 20h45, Dimanche 27/03 à 17h


Maigret enquête sur la mort d'une jeune fille. Rien ne permet de l'identifier, personne ne semble l'avoir connu, ni se souvenir d'elle. Il rencontre une délinquante qui ressemble étrangement à la victime, et réveille en lui le souvenir d'une autre disparition, plus ancienne et plus intime. 

Du Simenon...hitchcokien. Patrice Leconte signe un polar fascinant, où Depardieu excelle dans le rôle du célèbre commissaire. (Télérama)






dimanche 20 mars 2022

mardi 15 mars 2022

COURT METRAGE DU 17 AU 22 MARS 2022

 BLACK BLANC BEUR, de Prïncia Car, Matthieu Ponchel, 2,20 mns. 


En deux mots


Comment faire avancer un problème politique sur le terrain (de foot) ?

Prix de la mise en scène au Nikon Film Festival en 2020.

Synopsis

Oh mon frère tu vois pas que j'y suis pas dans Black Blanc Beur ?

Pour aller plus loin

Le duo formé par Prïncia Car et Matthieu Ponchel livre ici un film ultra court. Efficacité, punch, humour, engagement : le menu est riche malgré la durée ramassée. L’heure est à la revendication, avec l’entrée en matière sur un jeune aux racines asiatiques, qui s’estime floué et même invisibilisé par le slogan black-blanc-beur. C’est donc l’histoire d’une revanche.

Le gros plan en noir et blanc sur ce visage de garçon derrière un grillage évolue vers le groupe, et le féminin, tout en passant aux images en couleur et, progressivement, du format carré au rectangle large. Il est question de corps – et de faire corps ensemble – dans ce récit sur la jeunesse, l’inclusion, et l’appropriation de chacun et chacune. Se faire sa place et exister équitablement devient l’enjeu.

Comme dans une “battle”, les personnages s’affrontent : par le verbe, puis par le sport. La frustration, la colère et la provocation vont finalement déboucher sur un terrain d’entente, basé sur l’acceptation et sur la reconnaissance. Se faire entendre et se sentir moins seul(e) ouvre la porte au positif. Et le féminin gagne enfin le slogan central.

Générique

Interprétation Matthieu Ponchel































ZAI ZAI ZAI, de François DZSAGNAT, France / 2022 / 1h23

 Vendredi 18/03 à 18h15, Samedi 19/03 à 20h45, Dimanche 20/03 à 17h00,

 Mardi 22/03 à 20h30 


Fabrice, acteur de comédie, réalise qu'il n'a pas sa carte de fidélité alors qu'il fait ses courses. Malgré la menace d'un vigile, il parvient à s'enfuir. Commence alors une cavale sans merci pour celui qui devient l'ennemi public n°1. 

Déjà adaptée au théâtre plusieurs fois, la bande dessinée corrosive de Fabcaro, un festival de saynètes aussi comiques qu'absurdes fustigeant notre société sécuritaire et surmédiatisée, arrive à l'écran avec la même énergie communicative grâce à des acteurs très en verve, certains pour des apparitions de quelques secondes. 

Dans le rôle du fugitif traqué par les policiers analphabètes sur les routes de la Corrèze pour avoir oublié sa carte de fidélité à la caisse de l'hypermarché, Jean-Paul Rouve promène son meilleur air ahuri. (Télérama)









PRESQUE, de Bernard CAMPAN et Alexandre JOLLIEN, France / 2022 /1h32

 Vendredi 18/03 à 14h30 et 20h45, Samedi 19/03 à 17h45, Dimanche 20/03 à 14h30, Lundi 21/03 à 20h45


Louis, croque-mort, manque de percuter Igaor avec sa voiture. Il fait alors la connaissance du jeune homme, infirme moteur et féru de philosophie. Il le conduit à l'hôpital. Le lendemain, Louis part en corbillard pour son travail et découvre Igor, allongé à côté du cercueil, pour " s'exercer à mourir ". Ils se connaissent peu, ont peu de choses en commun, du moins le croient-ils...

Le duo Campan /Jollien signe un sympathique plaidoyer humaniste qui parvient à éviter l'excès de sucre. (Fiches du cinéma)









UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN, de Sandrine KIBERLAIN, France / 2022 / 1h38

 Jeudi 17/03 à 20h45

Encore une séance. 

Irène, jeune fille juive, vit l'élan de ses 19 ans à Paris, l'été 1942. Sa famille la regarde découvrir le monde, ses amitiés, son nouvel amour, sa passion du théâtre,. Irène veut devenir actrice et ses journées s'enchaînent dans l'insouciance de sa jeunesse. 

Un récit intimiste pour lequel Sandrine Kiberlain, dont c'est la première réalisation, a choisi un parti assez radical : celui de ne pas ancrer visuellement son histoire dans le contexte historique où elle se déroule. Pas de reconstitution, de décor ou d'accessoires typiques, mais juste le venin de l'Occupation qui s'insinue dans la famille à bas bruits par des courriers officiels, puis par de plus en plus de lois iniques. C'est sans conteste la qualité du film que la description de cette intimité familiale chaude et joyeuse peu à peu assiégée par un mal qui entrez par toutes les issues. (Fiches du cinéma) 



mardi 8 mars 2022

COURT METRAGE DU 9 AU 15 MARS 2022

 NO, d'Abbas KIAROSTAMI, 8mns


En deux mots

Face caméra, le regard envisage le doute mais la réponse est ferme : C'est NON !

Une gourmandise pas si anodine, taillée pour L'Extra Court.

Synopsis

Lors d'un casting, une fillette apprend qu'elle doit se couper les cheveux pour obtenir le rôle.

Pour aller plus loin

Le regretté grand maître du cinéma iranien a toujours aimé alterner formats et durées. Abbas Kiarostami (1940-2016) a ainsi abreuvé ses presque cinquante ans de cinéma de films variés, donc ce méconnu No illustre la rafraîchissante curiosité. Huit minutes suffisent à installer son univers, fait de jeu entre le réel et la fiction, entre la captation documentaire et la mise en scène pure.

Produite par la Cinémathèque française, cette séance de casting en Italie joue avec la manipulation propre au Septième Art. Une première gamine âgée de quatre ans, Rebecca, répond poliment aux questions et résiste à la tentative d’instrumentalisation adulte, avant de céder la place à une série de plans rapides sur d’autres fillettes et leurs “non” enchaînés. Gros plans et regards caméras rivalisent de malice avec la grammaire de la réalisation.

Le film est aussi une ode à la féminité, à travers ces différents visages et cette jeunesse anonyme, à la portée universelle. L’aventure s’achève sur des chevelures au vent et célèbre la liberté en bord de mer. Une vraie portée politique, de la part d’un cinéaste issu d’une nation où la loi étatique force les femmes à se couvrir les cheveux en public et en extérieur, afin de ne pas attirer les regards.

Générique

Production Zadig Productions, La cinémathèque française






Ciné P'tits Gones : BALADES SOUS LES ETOILES, 6 courts métrages d'animation, 49 mns

 Dimanche 13/03 à 10h30 le matin ! 


La nuit, rien n'est tout à fait pareil. Six petits films autour de la nuit, des rêves, de la peur de l'obscurité et de la rencontre entre les hommes et les animaux. Une promenade nocturne poétique. 













LYNX, documentaire de Laurent GESLIN, France / 2022 / 1h22

 Samedi 12/03 à 15h00, Dimanche 13/803 à 14h30


Au cœur du massif jurassien, un appel étrange résonne à la fin de l'hiver. La superbe silhouette d'un lynx boréal se faufile parmi les hêtres et les sapins. Il appelle sa femelle. En suivant la vie de ce couple et de ses chatons, nous découvrons un univers proche et pourtant méconnu. Un film pour découvrir le rôle essentiel que ce discret prédateur occupe dans nos forêts, l'équilibre qu'il a rétabli dans un milieu fragile. 





THE CHEF, de Philip BARANTINI, Grande-Bretagne / 2022 / 1h34 / VO

 Vendredi 11/03 à 20h45, Lundi 14/03 à 20h45


Londres. Le soir du vendredi avant Noël, le restaurant du chef Andy Jones est soumis à l'inspection d'un contrôle d'hygiène, à la suite de quoi il est déclassé. Puis il apprend qu'un chef célèbre et ancien collaborateur a réservé une table pour dîner avec une critique gastronomique. Ce n'est que la mise en bouche, l'amorce d'une tension qui va monter crescendo dans l'arrière cuisine, la cuisine ouverte sur le restaurant, et ponctuée par l'arrivée de clients aux exigences particulières. 

Un exercice époustouflant, de très haute virtuosité, en un seul plan-séquence d'une heure et demi. (La Croix)





UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN, de Sandrine KIBERLAIN, France / 2022 / 1h38

 Vendredi 11/03 à 14h30, Samedi 12/03 à 17h45, Mardi 15/03 à 20h30


Irène, jeune fille juive, vit l'élan de ses 19 ans à Paris, l'été 1942. Sa famille la regarde découvrir le monde, ses amitiés, son nouvel amour, sa passion du théâtre,. Irène veut devenir actrice et ses journées s'enchaînent dans l'insouciance de sa jeunesse. 

Un récit intimiste pour lequel Sandrine Kiberlain, dont c'est la première réalisation, a choisi un parti assez radical : celui de ne pas ancrer visuellement son histoire dans le contexte historique où elle se déroule. Pas de reconstitution, de décor ou d'accessoires typiques, mais juste le venin de l'Occupation qui s'insinue dans la famille à bas bruits par des courriers officiels, puis par de plus en plus de lois iniques. C'est sans conteste la qualité du film que la description de cette intimité familiale chaude et joyeuse peu à peu assiégée par un mal qui entrez par toutes les issues. (Fiches du cinéma) 






UN AUTRE MONDE, de Stephane BRIZE, France / 2022 / 1h36

Jeudi 10/03 à 20h45, Vendredi 11/03 à 18h15, Samedi 12/03 à 20h45, Dimanche 13/03 à 17h00 

Un cadre d'entreprise, sa femme, sa famille, au moment où les choix professionnels de l'un font basculer la vie de tous. Philippe et sa femme se séparent, un amour abîmé par la pression du travail. Cadre important dans un groupe industriel, Philippe ne sait plus répondre aux injonctions incohérentes de sa direction. On le voulait hier dirigeant, on le veut aujourd'hui exécutant.   


L'inéducable dérive du monde du travail avec des salariés relégués au rang de coût à réduire pour satisfaire l'avidité insatiable des actionnaires. Stéphane Brizé ici s'empare pour la troisième fois de cette dérive après La loi du marché et En guerre. Après la figure d'un syndicaliste prêt à tout pour sauver ses camarades de licenciements programmés, place aux tourments d'un cadre d'une grande entreprise pris entre le marteau et l'enclume. Ce n'est pas un film de plus, mais une pièce essentielle d'un puzzle loin d'être achevé. (Première)


Telerama : un face à face critique. Cliquez




mardi 1 mars 2022

COURT METRAGE DU 3 AU 8 MARS 2021

 NIGHT OUT, d'Elliot Clarke, Valentin Clarke


En deux mots

Une mise en scène inventive, efficace et dynamique afin de prévenir du cyberharcèlement !

Synopsis

Avant de partir en soirée, Clara poste une photo d'elle sur les réseaux. Sans s'attendre aux conséquences de sa publication.

Pour aller plus loin

#Nightout est né dans le cadre du Nikon Film Festival et de ses nombreuses découvertes, ultra courtes et sur un thème proposé. Les frangins Elliot et Valentin Clarke ont écrit et réalisé cette aventure jouée par leur sœur cadette Clara. Une création familiale et dynamique, où cette fratrie s’est unie pour raconter un peu du monde actuel, à travers une balade en forme de métaphore.

Le récit traite du cyberharcèlement et du déchaînement possiblement instantané, à l’œuvre sur les réseaux sociaux. Un selfie basique de la jeune héroïne, pris et posté au sortir de chez elle avant de rejoindre une soirée, ouvre les vannes d’une série de commentaires progressivement déchaînés. Ils illustrent toutes les intentions humaines, de la plus positive à la plus négative.

La bonne idée du film est de mettre en scène, tel un ballet physique, l’apparition successive des commentateurs et commentatrices du cliché twitté. Alors que la protagoniste avance dans la rue vers son rendez-vous, ses “followers” la suivent littéralement, se rapprochant d’elle pour lui verbaliser leurs commentaires respectifs jusqu’à l’étouffer par leur violence virtuelle, avant qu’elle ne stoppe le lynchage en supprimant sa photo légendée.





CERTAINS L'AIMENT CHAUD, de Billy Wilder (USA / 1959 / 2H00 / VO

Un grand classique de la comédie américaine. 

Mardi 08/03 à 20h30 avec présentation du film. 


Chicago, 1929. Joe et Jerry, deux modestes musiciens de jazz, assistent par hasard à un règlement de compte entre gangsters. Pour leur échapper, ils se déguisent en femmes et intègrent un orchestre féminin en route vers la Floride. Le sex-appeal de la chanteuse de l'orchestre rend bientôt leur situation intenable. 

Certains l'aiment chaud est l'un des films les plus célèbres de l'histoire di cinéma. C'est un succès mondial, nominé à 6 oscars, 4 millions de spectateurs en France. Tout commence comme un film de gangsters puis on bascule dans la grande comédie américaine : trio de stars, quiproquos, repliques cultes, allusions sexuelles, intermèdes chantés. Mais le film ne s'arrête pas là : la grande audace est que, sans perdre de sa puissance comique, il traite en profondeur de la confusion des identités sexuelles, le réalisateur faisant basculer ses personnages d'un genre à l'autre, jusqu'au vertige. 



LA PANTHERE DES NEIGES, documentaire de Marie AMMIGUET et Vincent MUNIER, France / 2021 / 1h32



 Encore 2 séances, Samedi 05/03 à 17h45 et Dimanche 06/03 à 14h30


Au cœur des hauts plateaux tibétains, le photographe Vincent Munier entraîne l'écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la panthère des neiges. En parcourant les sommets habités par des présences invisibles, les deux hommes tissent un dialogue sur notre place parmi les êtres vivants et célèbrent la beauté du monde. Un beau documentaire qui nous permet de contempler une nature sauvage et encore vierge, hélas en voie de disparition. (Fiches du cinéma) 




THELMA ET LOUISE, de Ridley SCOTT, USA / 1991 / 2H10 / VO

 En partenariat avec le Théâtre de la Croix Rousse


Samedi 05/03 à 14h30


Deux amies, Thelma et Louise, frustrées par une existence monotone, l'une avec son mari, l'autre avec son petit ami, décident de s'offrir un week-end sur les routes magnifiques de l'Arkansas. Une fuite hallucinante que rien ne stoppe. Féministe, jouissif, radieux. (David Tran)

En partenariat avec le théâtre de la Croix Rousse, dans le cadre du Colloque international Repair-Violences sexuelles : changer les représentations, repenser les prises en charge, organisés par les Universités Lyon 2 et Lyon 3. Projection suivie d'une conférence, au théâtre de la Croix-Rousse, de Martine Delvaux, professeure de littérature à l'UQAM, autrice de Thelma, Louise et moi. En résonance, prolongez votre soirée avec le spectacle La Brèche, de Tommy Millot (www.croix-rousse.com)





LES LECONS PERSANES, de Vadim PERELMAN, Allemagne-Russie / 2022 / 2h07 / VO

 Vendredi 04/03 à 20h45, Lundi 07/03 à 20h45

France 1942. Dans un convoi de prisonniers, un déporté demande à Gilles, un jeune homme juif, de lui donner son sandwich en échange d'un livre en langue farsi. Grâce à ce livre, Gilles échappe à la fusillade qui s'ensuit : il dit aux soldats qu'il n'est pas juif, mais perse. Dans le camp de transit où il est conduit, un officier, Klaus Koch, souhaite apprendre le farsi, espérant partir à Téhéran après la guerre. ..

La Shoah a toujours été une question délicate au cinéma (La liste Shindler, La vie est belle...) Vadim Perelman emprunte ici le chemin de la fable pour dépeindre cette periode particulièrement sombre. Mais est-il possible de décrire avec réalisme une telle imaginable horreur ? Basé sur une nouvelle de Wolfgang Kohlhasse, un épilogue saisissant nous ramène à la cruelle réalité des faits : la victime sait d'où elle vient, et n'oubliera pas. (Revus VO)









ENQUETES SUR UN SCANDALE D'ETAT, de Thierry de PERRETTI, France / 2022 / 2h00

 Jeudi 03/03 à 20h45, Vendredi 04/03 à 18h15, Samedi 05/03 à 20h45, Dimanche 06/03 à 17h00


Le scénario s'inspire d'un livre enquête coécrit coécrit par Hubert Avoine, ex infiltré des stups plus ou moins repenti, et Emmanuel Fansten, journaliste de Libération. Ce sont eux qui ont rendu publique l'affaire dite " François Thierry ", du nom du trafic de stupéfiants sous couvert de démanteler les réseaux. 

Voilà un titre direct qui dit tout du film et cache pourtant l'essentiel, à savoir un thriller d'espionnage politique aux contours classiques, avec un lot de personnages louches, d'intrigues complexes, qui mène tout droit aux sommets de l'Etat. (Première)