mardi 30 avril 2019

COURT MÉTRAGE DU 1er AU 7 MAI 2019

ETREINTES, de Justine VUYLSTEKER, 05,26 mns


En deux mots

Un film rare, réalisé à l'écran d'épingles pour un rendu exceptionnel !

Synopsis

Debout face à la fenêtre ouverte, une femme regarde les nuages noirs qui obscurcissent l'horizon. Immobile, elle lutte contre la remontée de ses souvenirs. Dans les nuages, un corps-à-corps passionné se dessine.

Pour aller plus loin

Au sein des techniques convoquées par le cinéma d’animation, l’écran d’épingles apparaît sans doute comme la plus noble, synonyme de délicatesse ultime et de travail titanesque pour enchaîner des formes vibrantes et d’une apparente fragilité, qui semblent se succéder en se fondant les unes dans les autres, comme dans un rêve. L’histoire de la fabrication d’Étreintes est ainsi liée à « l’Épinette », le dernier écran d’épingles construit, en 1977, par le mythique couple formé par Alexandre Alexeïeff et Claire Parker, les auteurs d’Une nuit sur le Mont chauve (1933). Cet écran a été restauré récemment par le CNC et de jeunes créateurs s’y sont confrontés à travers des résidences de quelques semaines.
Justine Vuylsteker y a trouvé le meilleur des modes d’expression pour évoquer un amour enfui et les traces qu’il a laissées dans le cœur et les sens d’une femme restée seule. Debout devant une fenêtre – motif originel qui évoque une tradition de peinture illustrée par exemple par Dali –, l’héroïne se voit replongée, contemplant un ciel empli de nuages, vers un passé aussi heureux qu’intense. Les formes des cumulus se muent en charnels corps-à-corps dont ne subsiste désormais que le souvenir. Quoi de plus profondément humain que la mélancolie ? Étreintes en précise les contours, sur les notes d’orfèvre d’une nouvelle partition pénétrante de Pierre Caillet, après Dans les eaux profondes, Une tête disparaît ou L’ogre.

Générique

Production Offshore
Musique Pierre Caillet

L'un des plus grands classsiques du 7ème art

LE TROISIEME HOMME, de Carol REED / USA 1949 / 1H40/ VO


Mardi 07/05 à 20h45, le film tout de suite)


Un écrivain vaguement alcoolique arrive tout fringant, dans la Vienne de 1948, appâté par un boulot promis par Harry Lime, ami de toujours. Or il débarque le jour même où ce pote est enterré. 
Ce point de départ mystérieux (Harry Lime est-il vraiment mort ? ) sert de prétexte à Carol Reed et à son illustre scénariste, le romancier Graham Greene, pour peindre, après Auschwitz et Hiroshima, un monde où tout est inversé. Le paradis gît désormais dans les abysses, et c'est l'enfer qui trône au ciel. Les cadrages, presque toujours penchés, la photo fantomatique et la musique d'Anton Karas, obsédante et ironique, accentuent l'épouvante de ce monde nouveau, où les morts, comme Harry Lime, font semblant de l'être, mais le sont plus qu'ils ne croient, puisque ne subsiste plus en eux la moindre parcelle d'humanité. 
Ce film (Grand prix du festival de Cannes en 1949) fut l'un des plus célèbres de son époque et donna au réalisateur anglais Carol Reed une renommée mondiale. 


Encore une séance...

GRACE A DIEU, de François Ozon, France 2019, 2h18


Dimanche 05/05 à 14h15


Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses cinq enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts, officie toujours auprès des enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour  " libérer leur parole " sur ce qu'ils ont subi. 
Le film-enquête de François Ozon, en donnant chair aux victimes du Père Preynat et leurs blessures intimes, apporte une contribution sensible aux scandales des abus sexuels dans l'Eglise. 
Magnifiquement construit et interprété, ce film, récompensé d'un Ours d'argent à Berlin, est sans doute le plus abouti de son réalisateur (La Croix)

Voir également quelques commentaires sur le blog lors de diffusions précédentes. 

Vincent Lindon transporté au XVIII ème siècle...

DERNIER AMOUR, de Benoit JACQUOT, France 2019, 1h44


Vendredi 03/05 à 20h45, Samedi 04/05 à 17h45, Lundi 06/05 à 20h45


Au soir de sa vie, Casanova évoque à une confidente un épisode de sa vie amoureuse se déroulant à Londres, où il vivait alors en exil. Un souvenir douloureux lié à une femme dont il s'est épris, qui n'a jamais cédé à sa cour : la Charpillon, une courtisane au corps et à l’esprit bien faits. 
Benoit Jacquot livre dans ce film grave et profond une réflexion magistrale et complexe sur la puissance du désir.


  

TANGUY, LE RETOUR, de Etienne CHATILLEZ, France 2019, 1h27


Jeudi 02/05 à 20h45, Vendredi 03/05 à 14h30 et 18h15, Samedi 04/05 à 20h45, Dimanche 05/05 à 17h00


Seize ans plus tard, Tanguy, qui a maintenant 44 ans, revient chez ses parents avec sa fille Zhu sous le bras car Me¨Lin l'a quitté. Catastrophés de voir leur " tout-petit " dans cet état, Paul et Edith font tout pour lui redonner goût à la vie, sans réaliser que ce faisant, ils tressent la même corde pour se pendre. Car Tanguy Tanguy recommence à se sentir bien chez ses parents...
On ne présente plus Tanguy, tant ce prénom est passé dans le langage populaire. Mais c'est un plaisir de retrouver André Dussollier et Sabine Azéma aux prises avec leur progéniture. 





mardi 23 avril 2019

COURTS METRAGES DU 24 AU 30 AVRIL 2019

* COURT MÉTRAGE ADULTE : Règlement de contes, de Mathieu Ponchel et Julien Chimanade, 2,20mns 


En deux mots

Un film résolument anti-Tanguy ! 

Synopsis

C'est la crise et papa fait ses comptes. Au bout du conte, l'un de nous devra partir !

Pour aller plus loin

Présenté en 2015 au Festival du court métrage d’humour de Meudon, une véritable référence en l’espèce, Règlement de contes joue au maximum de son extrême brièveté – il a été tourné avec un appareil-photo – et la tonicité de ses dialogues met en exergue son esprit savamment insolent, presque mal élevé, même, dans son choix de mettre en scène des parents indignes !
À l’époque du règne des enfants-rois, déterminer lequel de ses rejetons sera abandonné relève en effet d’une certaine audace, politiquement incorrecte et assez délectable... Des images comme celles des parents d’Hansel et Gretel ou ceux du petit Poucet reviennent naturellement en mémoire et cela tombe bien, puisque toute une variation autour des termes “conte” et “compte”, qui résonnent pareillement à l’oreille, est suggérée. Et ce sont bien des difficultés financières qui conduisent la famille à prendre ces mesures draconiennes, impliquant un dilemme d’autant plus cornélien que chacun des gamins a plus d’un tour dans son sac pour échapper au sombre dessein ! De quoi provoquer une chute aussi inattendue qu’incisive, bien sûr, dans ce “OK Corral” pour rire.

Générique

Production Studio Lambda
Scénario Matthieu Ponchel, Julien Cheminade Musique Lou Angel Interprétation

* COURT MÉTRAGE ENFANT  : Le jour du marathon, d'Hanne Berkaak, 7,30 minutes.



En deux mots

Pas seulement un magnifique film pour les plus jeunes... Non, c'est bien plus !

Synopsis

Un grand marathon à travers les magnifiques paysages enneigés de Laponie. Mais ce n’est pas juste une course entre la ligne de départ et la ligne d’arrivée. Ce qui compte, ce n’est pas de gagner, mais de garder la tête froide.

Pour aller plus loin

D’abord il y a, dans Le jour du marathon, ces vastes décors d’étendues blanchies, mettant en valeur les personnages aux beaux aplats de couleurs sur une palette délibérément réduite (du rose, du rouge, du noir et différentes nuances de bleus), ce qui donne un cachet particulier et probant à l’esthétique générale. Ensuite, il y a, au bout de la course, un message précieux à l’attention des jeunes spectateurs : l’héroïne a beau porter l’inscription “toujours dernière”, l’essentiel n’est pas de gagner, mais réside ailleurs. La ligne d’une vie n’est pas forcément droite et directe...
Pour son premier film, Hanne Berkaak, ancienne étudiante du Royal College of Art de Londres vivant et travaillant à Oslo, s’est inspirée des paysages qui bercèrent les vacances d’été de son enfance. Elle a réussi à en perpétuer toute la magie, avec son bestiaire attachant et sa manière de flirter avec le fantastique, dans une grande tradition scandinave qui remonte jusqu’au Merveilleux voyage de Nils Holgersson.


Documentaire de NANNI MORETTI

SANTIAGO, ITALIA, de Nanni MORETTI / Italie / 2019 / 1h20


Dimanche 28/04 à 14h30, Mardi 30/04 à 20h45


C'est comme aime le répéter son auteur Nanni Moreztti : une " belle histoire italienne ". Cette histoire, c'est le rôle exemplaire de quelques jeunes diplomates de l'ambassade italienne à Santiago au Chili, durant le coup d'état mené par le général Pinochet en septembre 1973. Quelques 600 opposants, fuyant la dictature sanglante dont le président socialiste démocratiquement élu Salvador Allende sera une des premières victimes, trouvent refuge à l'ambassade, où une vie communautaire s'instaure au pied levé avant que ces hommes et ces femmes ne soient in fine accueillis par l'Italie. 
Santiago, Italia affecte une forme classique, où la parole et le témoignage qu'elle véhicule sont rois. Moretti, s'effaçant délibérément, compose son film au montage, orchestrant la progression narrative à partir de la matière recueillie auprès d'une vingtaine d'intervenants ayant vécu cet épisode au plus près, dans leur chair. (Le Monde) 

Portrait d'homme...

C 'EST CA L'AMOUR , de Claire BURGER, France 2019, 1h38


Vendredi 26/04 à 20h45, Samedi 27/04 à 17h45, Lundi 29/04 à 20h45


Depuis que sa femme est partie, Mario tient la maison. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de son épouse...
" Je voulais faire le portrait d'un homme délicat, sensible, tendre, loin des clichés de la virilité.". (Claire Burger)
Une déclaration d'amour à la paternité. 
Bouli Lanners est irrésistible en homme quitté par sa femme, qui doit composer avec son chagrin et avec ses deux filles (Le Monde)



Leila BEKHTI et Edouard BAER, une comédie oui, qui pointe de grands sujets !

LA LUTTE DES CLASSES, de Michel LECLERC, France 2019, 1h43


Jeudi 25/04 à 20h45, Vendredi 26/04 à 18h15, Samedi 27/04 à 20h45, Dimanche 28/04 à 17h00


Sofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocte d'origine maghrébine, a grandi dans une cité proche. Lui, batteur punk-rock et anar dans l'âme, cultive un manque d'ambition qui force le respect. Comme tous les parents, ils veulent le meilleur pour leur fils Corentin, élève à Jean-Jaurès, l'école du quartier. Mais lorsque tous ses copains désertent l'école publique pour l'institution catholique Saint-Benoit, Corentin se sent seul. Comment rester fidèle à l'école républicaine quand votre enfant ne veut plus y mettre les pieds ? Pris en étau entre leurs valeurs et leurs inquiétudes parentales, Sofia et Paul vont voir leur couple mis à rude épreuve par la " lutte des classes ". Après Le Nom des gens et La vie privée de monsieur Sim, voici la nouvelle comédie sociétale de Michel Leclerc, qui traite de grands sujets avec humour et pertinence. (Positif)



mardi 16 avril 2019

COURTS MÉTRAGES DU 17 AU 23 AVRIL 2019

* COURT MÉTRAGE ADULTE : Denise d'Aubervilliers, de Sami Lorentz et Aufrey Espinasse, 6,40 mns


En deux mots

Images rares d'un bidonville de la région parisienne, commentaires de Jacques Prévert. Un témoignage plein d'humanité.

Synopsis

Face aux images de son enfance tournées en 1945 par Jacques Prévert et Éli Lotar dans les logements insalubres d’Aubervilliers, Denise Bilem fouille dans sa mémoire pour exhumer les souvenirs intimes qu’elle a pu conserver.

Pour aller plus loin

S’inscrivant dans une série documentaire valorisant le patrimoine des quartiers populaires, intitulée “Filmer la ville”, Denise d’Aubervilliers ressuscite d’émouvante façon une œuvre mythique de l’histoire du format court, Aubervilliersd’Éli Lotar. Tourné dans l’immédiat après-guerre, à l’été 1945, il entreprenait de montrer la misère incommensurable dans laquelle pouvaient vivre, à quelques encablures de Paris, des familles prolétaires dépourvues de tout. Le commentaire en avait été écrit par Jacques Prévert, dont la verve militante faisait merveille, et redonnait sa noblesse à une population laborieuse déshéritée, oubliée des puissants.

Une famille ouvrière en particulier était filmée dans les ruines de la ville et dans un quotidien aux âpres conditions, sans eau courante ni électricité. De nos jours, le duo de coréalisateurs, Audrey Espinasse et Sami Lorentz, a retrouvé l’une des fillettes de ce foyer, alors âgée de huit ans. Étant désormais plus qu’octogénaire, Denise se remémore devant leur caméra cette époque, ce tournage et ses conséquences. Et aussi la carrière d’actrice qu’elle choisit de ne pas tenter, pourtant encouragée par Prévert, afin de s’occuper de l’une de ses sœurs, malade. Elle n’aura pas décroché les étoiles, comme elle le croyait alors possible, vit toujours en HLM à “Auber” et nous transmet sa joyeuse philosophie de vie, stoïque et rieuse.
Comme dans Babcock, une histoire ouvrière (2017), également disponible dans le cadre de L’Extra Court, les deux jeunes documentaristes excellent à saisir l’humanité ordinaire, pour un portrait aussi émouvant que respectueux. Celui d’une femme, d’une ville et d’une manière de voir le monde.


* COURT MÉTRAGE ENFANT  : The Stained Club, de Mélanie Lopez, Chan Stéphie Peang, Alice Jaunet, 6,06 minutes.


En deux mots

Une évocation subtile et pleine de tendresse sur des enfants livrés à eux-mêmes.

Synopsis

Finn a des taches sur son corps. Un jour, il rencontre un groupe d'enfants avec des taches différentes. Un jour, il comprend que ces taches ne sont pas juste jolies.

Pour aller plus loin

Si ceux qui avaient quatorze ans en 1985 se souviennent de The Breakfast Club, les spectateurs de L’Extra Court vont désormais pouvoir découvrir The Stained Club, dont les six réalisateurs – parmi lesquels cinq jeunes femmes, la parité est dépassée ! – étaient bien loin d’avoir déjà vu le jour à l’époque du film de John Hughes… Dans ce film réalisé à l’école Supinfocom Rubika, établissement d’excellence installé à Valenciennes, les personnages ne sont pas des teenagers, mais des enfants, tout atteints d’un mal mystérieux et volontiers parabolique, un peu à la manière de Ma vie de Courgette.

Il y a d’ailleurs comme une parenté entre ces petits héros en 3D numérique et les marionnettes du fameux long métrage de Claude Barras. On trouvera aussi une semblable harmonie, entre légèreté et gravité, autour du motif de la différence, celle de ces geeks ou carrément “freaks” qu’un autre maître de l’animation, Tim Burton, a lui aussi souvent mis en scène. Le regard est singulier – et inventif – sur le thème de l’indifférence parentale, véritable souffrance pour un gamin ainsi amené à se constituer sa propre famille d’élection. 
Le film a reçu le Prix du public et le Prix lycéen de la compétition So French ! du Poitiers Film Festival en 2018.

Générique

Production Rubika Supinfocom
Scénario Mélanie Lopez Musique Valentin Lafort Interprétation Lily Carton, Lucas Lopez


LA LAPONIE : VOYAGE POUR LES ENFANTS !

AILO : UNE ODYSSÉE EN LAPONIE, de Guillaume MAIDATCHEVSKY /  France 2019 1h26


Mercredi 24/04 à 15h00, Vendredi 26/04 à 15h00


Aïlo : une odyssée en Laponie raconte le combat pour la survie d'un petit reine sauvage, frêle et vulnérable face aux épreuves qui jalonnent sa première année. Son éveil au monde sauvage est un véritable conte au cœur des paysages grandioses de Laponie. Guillaume Maidatchevsky raconte joliment cet apprentissage accéléré de la vie à - 40 °. Et on ne reste pas de glace. (Le Canard enchaîné)

Aïlo : Une odyssée en Laponie

CONVOI EXCEPTIONNEL, de Bertrand Blier

CONVOI EXCEPTIONNEL, de Bertrand Blier / France / 2019 / 1h23


Samedi 20/04 à 20h45, Dimanche 21/04 à 14h30


C'est l'histoire d'un type qui va trop vite et d'un autre qui est trop lent. Le premier est en pardessus, le deuxième en guenilles. Tout cela semblerait banal si l'un des deux n'était en possession d'un scénario effrayant, celui de leur vie ou de leur mort. Il suffit d'ouvrir les pages et de trembler. 
Convoi exceptionnel est une balade...qui commence comme du Gérard Oury, se poursuit comme du Samuel Beckett, se termine comme John Cassavetes. L'important est qu'elle nous emporte dans cet étrange mouvement désœuvré, nous touche comme par inadvertance. (Le Monde)
Pour son 19° film, Bertrand Blier retrouve le goût de l'absurde et du surréalisme de Buffet froid.  



MARIE-STUART REINE D’ÉCOSSE, de Josie ROURKE

MARIE STUART REINE D' ECOSSE, de Josie ROURKE / Royaume-Unis / 2019 / 2h04 / VO


Vendredi 19/04 à 20h45 / Samedi 20/04 à 17h45 / Lundi 22/04 à 20h45


1961.A la mort de son époux, Marie Stuart, exilée de France, rentre en Ecosse, où son frère James assure la régence. Elle doit faire face à l'animosité de John Knox, pasteur protestant, et de la reine Elisabeth, sa cousine. Laquelle refuse de se marier, reste sans enfant et se méfie de cette prétendante légitime au trône d'Angleterre...
Marie Stuart et Elisabeth 1er, cousines et rivales, mais un même destin : cernées par l'ambition es hommes, elles devront agir comme eux. Splendide. (Télérama)


PEDRO ALMODOVAR présente..

LE SILENCE DES AUTRES, Documentaire de ALMUDENA CARRACEDO et ROBERT BAHAR, Espagne 2019 / 1h35 / VO


Jeudi 18/04 à 20h45, Mardi 23/04 à 20h45


1977. Deux ans après la mort de Franco, l'Espagne vote la loi d'amnistie générale qui garantit l'impunité des exactions du régime (1939-1975). Mais un collectif de victimes saisit la justice pour tenter de faire condamner les coupables. 
Les auteurs de ce grand et nécessaire documentaire ont ici mené une enquête méticuleuse et essentielle sur les conditions du retour à la démocratie. Et ce grâce à un détour par la justice argentine ! Impossible de ne pas être bouleversé, à moins d'avoir un coeur de pierre. Co-produit par Almodovar, le film a raflé le Goya du meilleur documentaire. (Le Canard enchaîné)  


DUMBO, de Tim BURTON

DUMBO, de Tim Burton / USA 2019/1h50/VF 


Une production Disney.


Mercredi 17/04 à 15h00, Vendredi 19/04 à 18h15, Dimanche 21/04 à 17h00, Mardi 23/04 à 15h00


Holt Farrier, une ancienne gloire du cirque, est recruté par le propriétaire d'un cirque en difficultépour s'occuper d'un éléphanteau aux oreilles disproportionnées qui est devenu la risée du public. Mais quand les enfants de Holt découvrent que celui-ci peut voler, une acrobate aérienne décide de faire du jeune pachyderme une véritable star. 
On retrouve le grand Tim Burton , poétique et ironique, avec un remake en prises de vues réelles du fameux dessin animé que Walt Disney produisit en 1941. (Télérama) Un grand et très beau spectacle familial. 

Dumbo

mardi 9 avril 2019

Court-métrage du 11 au 16 avril 2019

JE SUIS UNE OUVRIÈRE, de C.Van BENEDEN, 2'07 mns.




Synopsis

Quatre femmes fabriquent, travaillent, soupirent, quand soudain l’une d’entre elles fait le geste qui surprend. Inspiré d’ouvrières qui ont lutté pour leurs emplois à Yssingeaux.

Pour aller plus loin

Au début de l’année 2012, une décision du Tribunal de Commerce de Lyon jetait à la rue deux cent cinquante-cinq salariées de l’usine de lingerie Lejaby d’Yssingeaux, en Haute-Loire. Un désastre économique devenu hélas monnaie courante en cette ère de désindustrialisation génératrice de drames humains. L’artiste franco-belge Claudine Van Beneden, connue pour son approche engagée au théâtre, a choisi de s’y intéresser, rendant hommage à la lutte de ces ouvrières aux emplois menacés et à l’avenir assombri.
Son film, Je suis une ouvrière, a été conçu dans le cadre du Nikon Film Festival en 2016 et contraste singulièrement avec le tout-venant de cette production. Entre chorégraphie filmique, dispositif de performance et expérimentation sonore jouant sur des onomatopées et des répétitions, ce film de cent vingt secondes redonne le respect qui leur est dû à ces victimes de la mondialisation sans visage. Et de la noblesse à un milieu ouvrier dont est issue la réalisatrice, originaire de Charleroi, et qui restitue à travers un dispositif dépouillé l’absurde dureté du travail en atelier et de ses gestes répétés à l’infini. En gros...

Un superbe classique du cinéma fantastique

LES CHASSES DU COMTE ZAROFF, de Ernest BEAUMONT-SCHOEDSACK, USA/1932/1h03/VO


Mardi 16/04 à 20h45. Le film tout de suite.


Le comte Zaroff n'a qu'une passion : la chasse. Blasé, il vit retiré sur une île déserte entouré de ses domestiques tartares, où il fait échouer des bateaux afin de proposer aux naufragés la vie sauve s'ils réussissent à sortir vivants d'une chasse à l'homme qui durera toute la nuit. 
Ce film de 1932 n'a pour ainsi dire pas vieilli, à cause de cet onirisme qui se situe au-delà de toute réalité spatiale et temporelle. C'est un film d'aventures par excellence, qui obéit à la logique de l'obsession et qui se permet toutes les libertés de l'imaginaire sur un scénario remarquablement construit. C'est à la fois délirant et parfaitement rigoureux. (Raymond Lefebvre in Image et Son)


LES ETERNELS, de JIA ZHANG-KE

LES ETERNELS, de JIA ZHANG-KE, Chine 2019/2h15/VO


Vendredi 12/04 à 20h45, Samedi 13/04 à 17h45, Lundi 15/04 à 20h45


En 2001, la jeune Qiao est amoureuse de Bin, petit chef de la pègre locale. Alors que Bin est attaqué par une bande rivale, Qiao prend sa défense et tire plusieurs coups de feu. Elle est condamnée à 5 ans de prison. A sa sortie, elle part à la recherche de Bin et tente de renouer avec lui. Mais il refuse de la suivre...
Dans une Chine en proie à de violentes mutations, la métamorphose d'une femme qui s'est sacrifiée pour son amant. Une fresque noire, implacable. (Télérama)
Lia Zang-ke transcende le genre du film de mafia chinois pour donner un récit d'amour increvable qui survit à tout, et élève un couple à la puissance du mythe. Du grand cinéma, à la mesure d'un pays-continent. (Le Canard enchaîné)



REBELLES, de Allan MAUDUIT

REBELLES, de Allan MAUDUIT, France 2019, 1h27


Vendredi 12/04 à 14h30 et 18h15, Samedi 13/04 à 20h45, Dimanche 14/04 à 17h00


Sans boulot ni diplôme, Sandra revient s'installer chez sa mère à Boulogne-sur-Mer. Embauchée à la conserverie locale, elle repousse vigoureusement les avances de son chef et le tue  accidentellement. 
Deux autres filles ont été témoins de la scène. Les trois ouvrières découvrent un sac plein de billets dans le casier du mort. Une fortune qu'elles décident de se partager. C'est là que les ennuis commencent...mais le spectateur, lui, est sous le charme des trois actrices.




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Encore 2 séances !

LES INVISIBLES, de Louis-Julien Petit, France 2019, France 1h42


Jeudi 11/04 à 20h45, Dimanche 14/04 à 14h15


Le succès étant toujours là, voici encore 2 séances pour ce mélange de rires et de larmes, pour la chaleur du regard sur ces personnes précaires, qui tout à coup retrouvent leur dignité lorsque, enfin, on leur prête attention et que le temps d'un film, elles ne sont plus invisibles. 

image cover


mardi 2 avril 2019

COURT MÉTRAGE DU 4 AU 9 AVRIL 2019

VOISINS, de Norman Mc Laren, 8 minutes. 


Synopsis

Deux voisins s'entendaient parfaitement jusqu'au jour où une fleur eut l'idée saugrenue de pousser exactement à la limite mitoyenne de leurs deux propriétés. A qui la fleur ? C'est ainsi que tout a commencé...

Pour aller plus loin

Le Canadien Norman McLaren affirmait dès le début des années 1950, avant de décrocher la Palme d’or au Festival de Cannes pour Blinkity Blank, l’étendue de son génie avec Voisins. En pleine Guerre froide, sa parabole était d’une éclatante limpidité, mettant en scène deux individus se ressemblant étrangement et quittant rapidement toute coexistence pacifique pour s’approprier un trésor – une fleur apparue entre leurs maisons, en l’occurrence – et délimiter leur territoire, se provoquer, se bagarrer et entraîner leur monde dans un déluge de violence, d’atrocités et de destructions inéluctables.
Le péril atomique du moment planait sur cet épisode burlesque et au rythme montant en crescendo, au gré d’une habile utilisation du procédé de la pixilation. Le dénouement est édifiant et si le message pacifiste du réalisateur peut ainsi s’épanouir, de véritables audaces visuelles auront marqué sa narration, assez politiquement incorrectes – voir le sort réservé aux femmes et aux enfants par les belligérants. La fable aura malheureusement trouvé de multiples échos au long de la seconde moitié du vingtième siècle et bien au-delà, en Corée, au Vietnam, en Bosnie, au Rwanda ou en Ukraine.

Générique

Production Office national du film du Canada, Office National du Film du Canada
Scénario Norman McLaren Interprétation Jean-Paul Ladouceur, Grant Munro
(L'Extracourt)

LA CHUTE DE L'EMPIRE AMERICAIN, de Denys ARCAND

LA CHUTE DE L'EMPIRE AMERICAIN, de DENYS ARCAND, Quebec 2019, 2h09


Vendredi 05/04 à 20h45, Samedi 06/04 à 17h45, Lundi 08/04 à 20h45 


Livreur et docteur en philosophie, Pierre-Paul hérite d'une fortune pour avoir été témoin d'un hold-up. Cette fortune va l'emmener à faire des rencontres heureuses ou dangereuses. Et à réévaluer ses idéaux face au réel. 
Un polar politiuement décapant. Après le plaisir et le sexe dans Le déclin de l'empire américain, puis la liberté de choisir sa mort dans Les invasions barbares, le canadien Denys Arcand s'attaque à l'argent et au bonheur. S'il se montre moins bavard que dans ses deux films précédents, il n'en a pas moins gardé toute son acuité politique et sa verve décapante. (Les fiches du cinéma)

Résultat de recherche d'images pour "la chute de l'empire américain"

GRACE A DIEU, de François OZON

GRACE A DIEU, de François OZON, France 2019, 2h18


Vendredi 5/04 à 14h30 et 18h15, Samedi 06/04 à 20h45, Dimanche 07/04 à 17h00


Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses cinq enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts, officie toujours auprès des enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour " libérer leur parole " sur ce qu'ils ont subi. 
Le film-enquête de François Ozon, en donnant chair aux victimes du Père Preynat et leurs blessures intimes, apporte une contribution sensible aux scandales des abus sexuels dans l'Eglise. Magnifiquement construit et interprété, ce film, récompensé d'un Ours d'argent à Berlin, est sans doute le plus abouti de son réalisateur. (La Croix)



STAN ET OLLIE, de JON S.BAIRD

STAN ET OLLIE, de JON S.BAIRD / USA 2019/ 1h37 / VO


Jeudi 04/04 à 20h45, Dimanche 07/04 à 14h15, Mardi 09/04 à 20h45


Stan Laurel (1890-1965) et Olivier Hardy (1892-1957) ont tourné ensemble 77 courts métrages et comique de l'histoire du cinéma, en passant du cinéma muet au cinéma parlant. " Ce qui nous plait chez Laurel et Hardy, c'est qu'ils ne grimacent pas, qu'ils ne sont ni humains ni vulgaires, mais qu'il apportent à la destruction des choses l'élégance souveraine et le royal mépris de deux êtres venus d'ailleurs. " (Raymond Borde et Charles Perrin in Premier Plan)
Le film Dtan et Ollie, de Jon S.Baird, se situe en 1953, donc après leur dernière apparition à l'écran. Ils se lancent alors dans une tournée à travers l' Angleterre. Vieillissants et un peu oubliés des plus jeunes, ils peinent à faire salle comble. Mais leurs capacités à se faire rire mutuellement et à se réinventer vont leur permettre de reconquérir le public et de renouer avec le succès. Magnifiquement interprété par Steve Coogan et John C. Reilly, cet élégant biopic leur rend un bel hommage, et nous invite à les redécouvrir toutes affaires cessantes.