ETREINTES, de Justine VUYLSTEKER, 05,26 mns
En deux mots
Un film rare, réalisé à l'écran d'épingles pour un rendu exceptionnel !
Synopsis
Debout face à la fenêtre ouverte, une femme regarde les nuages noirs qui obscurcissent l'horizon. Immobile, elle lutte contre la remontée de ses souvenirs. Dans les nuages, un corps-à-corps passionné se dessine.
Pour aller plus loin
Au sein des techniques convoquées par le cinéma d’animation, l’écran d’épingles apparaît sans doute comme la plus noble, synonyme de délicatesse ultime et de travail titanesque pour enchaîner des formes vibrantes et d’une apparente fragilité, qui semblent se succéder en se fondant les unes dans les autres, comme dans un rêve. L’histoire de la fabrication d’Étreintes est ainsi liée à « l’Épinette », le dernier écran d’épingles construit, en 1977, par le mythique couple formé par Alexandre Alexeïeff et Claire Parker, les auteurs d’Une nuit sur le Mont chauve (1933). Cet écran a été restauré récemment par le CNC et de jeunes créateurs s’y sont confrontés à travers des résidences de quelques semaines.
Justine Vuylsteker y a trouvé le meilleur des modes d’expression pour évoquer un amour enfui et les traces qu’il a laissées dans le cœur et les sens d’une femme restée seule. Debout devant une fenêtre – motif originel qui évoque une tradition de peinture illustrée par exemple par Dali –, l’héroïne se voit replongée, contemplant un ciel empli de nuages, vers un passé aussi heureux qu’intense. Les formes des cumulus se muent en charnels corps-à-corps dont ne subsiste désormais que le souvenir. Quoi de plus profondément humain que la mélancolie ? Étreintes en précise les contours, sur les notes d’orfèvre d’une nouvelle partition pénétrante de Pierre Caillet, après Dans les eaux profondes, Une tête disparaît ou L’ogre.
Générique
Production Offshore
Musique Pierre Caillet
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