LE CINÉMA SAINT DENIS
SES 100 ANS !
mardi 26 novembre 2019
COURT MÉTRAGE DU 27/11 AU 03/12 2019
JE SUIS ORIENTÉE, d'Olvier RICHE, 2,30 mns
En deux mots
Les regards sont terribles, désarmants. Un beau travail de comédiens !
Synopsis
Une adolescente passe un entretien pour faire le choix de son futur métier.
Pour aller plus loin
Je suis orientée est l’un des films les plus diffusés parmi ceux de la cinquième édition du Nikon Film Festival. C’est aussi l’un des plus réussi, répondant parfaitement à l’exigence de percutante efficacité de l’exercice, sur une durée très réduite, tout en offrant une dimension supplémentaire de contenu à travers son histoire habilement racontée en quelques plans.
Ce face-à-face entre une adolescente et sa conseillère d’orientation, experte reconnue pour le choix d’un futur métier, pose l’humour comme trait dominant, mais provoque un rire plutôt jaune. En effet, la réalisation, jouant sur les champs-contrechamps sur les visages de la collégienne et de la fonctionnaire, saisit vite leur désaccord, la seconde tentant de convaincre la première de la fragilité de ses projets. L’imagination et l’espoir n’ont parfois guère de place, semble-t-il, dans les rouages de l’Éducation nationale et les rêves d’expression artistique y sont souvent tués dans l’œuf.
Le ton du film, volontiers caustique, évite habilement l’écueil de la caricature pour proposer une véritable incarnation du dilemme soulevé, grâce à une excellente direction d’actrices. La jeune Léna a du répondant et réaffirme son dessein d’exercer la profession de photographe et de vivre de sa passion, ce qui redonne un certain espoir en l’avenir des jeunes générations.
Générique
Production Autour d’un film productions
Musique Jean-Pierre Cossard Interprétation Léna Cossard, Sophie De Fürst
SÉANCE CINÉ P'TITS GONES
MIMI ET LISA : LES LUMIÈRES DE NOEL, Slovaquie / 2019 / 45 minutes / VF
Dimanche 01/12 à 10h30, le matin.
Non voyante, Mimi perçoit le monde différemment grâce à ses autres sens. Lisa, elle, est toujours prête à provoquer des situations amusantes. 4 courts métrages de Katarina Kerekesova et Ivana Sebestova pour vivre la magie de Noël, avec l'imagination pour seule frontière.
LA VIE SCOLAIRE, de GRAND CORPS MALADE et MEHDI IDIR, France / 2019 / 1h50
Samedi 30/11 à 15h00, Dimanche 01/12 à 14h30, Mardi 03/12 à 20h45
Samia, jeune CPE originaire de l'Ardèche, a été mutée dans un collège de Seine-Saint Denis. A l'occasion de la réunion de la rentrée, elle prend le pouls d'un établissement réputé difficile, puis fait la connaissance de son équipe d’assistants d'éducation. Progressivement, elle trouve ses marques au sein de l’équipe pédagogique.
Une chronique sociale d'une grande justesse (Télérama)
ADULTS IN THE ROOM, de COSTA -GAVRAS, France-Grèce / 2019 / 2h04 / VO
Vendredi 29/11 à 20h45, Samedi 30/11 à 17h45, Lundi 02/12 à 20h45
Grèce, janvier 2015. Syriza, parti de gauche radicale, remporte les législatives. Élu député, l'économiste Yanis Varoufakis est nommé aux finances et s'emploie à convaincre les instances européennes de renégocier la dette, sans nouveaux sacrifices. Une mission quasi impossible...
Costa-Gavras tourne ici une tragédie antique, mais acec un réalisme acéré, le bras de fer entre la nouvelle équipe dirigeante de la Grèce et l'Union européenne. (Le Canard enchaîné)
Ce que montre ce plaidoyer pro-grec qu'endosse Costa-Gavras avec cette tendance au manichéisme qui colore sa filmographie, c'est la violence des échanges en milieu tempéré. (La Croix)
Cinquante ans après Z, un thriller politique très actuel. (Télérama)
LA BELLE EPOQUE, de Nicolas BEDOS, France / 2019 / 1h55
Jeudi 28/11 à 20h45, Vendredi 29/11 à 14h30 et 18h15, Samedi 30/11 à 20h45, Dimanche 01/12 à 17h00
Alors que sa femme le quitte, agacée par son caractère acariâtre, Victor accepte la cadeau d'Antoine qui constitue à revivre l'époque de son choix. Il va se replonger dans un de ses souvenirs les plus importants de sa vie : le jour où il a rencontré sa femme.
Tourbillons de perpétuels allers et retours entre le passé et le présent, La Belle Epoque est une merveille de comédie. Une réussite totale. Un régal d’intelligence, de fantaisie, de gravité, d'humour et d'esprit. Une plongée audacieuse dans les tourments de l'amour. Une mise en abyme perpétuelle entre des temporalités éloignées, avec des ellipses saisissantes, des dialogues crépitants, un charme envoûtant. (La Croix)
mardi 19 novembre 2019
COURT MÉTRAGE DU 20 AU 26 NOVEMBRE 2019
JE SUIS THALES, de Florent HILL, 2,24 mns
En deux mots
De l’influence des réseaux sociaux sur l'estime de soi...
Synopsis
Le partage, ça se partage !
Pour aller plus loin
Dans ce film issu du Nikon Film Festival, Florent Hill jongle malicieusement avec les incontournables réseaux sociaux et technologies contemporaines. Ses héros adolescents rivalisent de jeu avec Instagram et Snapchat, alias “Insta” et “Snap”, et les utilisent pour se mettre en valeur, comme pour monnayer leurs intérêts divers et variés. Un phénomène mondialisé du moment, qui nourrit d’une saveur judicieuse cette comédie au titre en forme de clin d’œil aux mouvements de solidarité.
La pression entre élèves, la manipulation et le harcèlement, la course à l’amitié et aux “likes” virtuels apparaissent en filigrane de cette fantaisie qui déjoue les attentes et renverse avec drôlerie les mouvements de domination. Ciselant son film comme un sketch, le réalisateur livre une chute savoureuse, qui transcende le verdict professoral en l’appliquant à la transaction adolescente...
Les films scolaires forment presque un genre en soi et le collège qui sert de toile de fond au récit ne déroge pas aux lois du genre. Scènes de classe, espace en huis clos, jeu des points de vue sur les premiers rangs, les rangs du fond et le tableau près duquel officie l’enseignan(e). Gros plans, plans larges sur la classe, plongées, contre-plongées, jeu de mise en abyme d’image dans l’image (les téléphones) : le travail sur la forme est évident, en à peine deux minutes trente...
Générique
Scénario Florent Hill Musique Guillaume Ferran
SORRY WE MISSED YOU, de KEN LOACH, Royaume-Uni / 209 / 1h40 / VO
Vendredi 22/11 à 20h45, Samedi 23/11 à 17h45, Dimanche 24/11 à 14h30, Lundi 25/11 à 20h45
Un père de famille devient livreur à son compte, espérant effacer rapidement les dettes de sa famille. Après l'absurdité du Pôle Emploi britannique (Moi, Daniel Blake), Ken Loach fulmine face aux excès du libéralisme, des " start up nations ", livrant en filigrane un émouvant portrait de famille. (Fiches du cinéma)
Couronné par le prix Lumière, Ken Loach n'a jamais cessé d'être en colère contre les injustices qui s'abattent sur les exploités et de les dénoncer avec autant de talent que de vigueur.
DONNE MOI DES AILES, de NICOLAS VANNIER, France / 2019 / 1h53
Vendredi 22/11 à 14h30 et 18h15, Samedi 23/11 à 15h00, Mardi 26/11 à 20h45
Christian, scientifique visionnaire, étudie les oies sauvages. Pour son fils, adolescent obnubilé par les jeux vidéo, l'idée de passer des vacances avec son père en pleine nature est un cauchemar. Pourtant, père et fils vont se rapprocher autour d'un projet fou : sauver une espèce en voie de disparition, grâce à l'ULM de Christian. Commence alors un incroyable et périlleux voyage.
MON CHIEN STUPIDE, de YVAN ATTAL, France / 2019 / 1h46
Jeudi 21/11 à 20h45, Samedi 23/11 à 20h45, Dimanche 24/11 à 17h00
Henri est en pleine crise de cinquantaine. Les responsables de ses échecs, de son manque de libido et de son mal de dos ? Sa femme et ses quatre enfants, évidemment ! A l'heure où il fait le bilan critique de sa vie, un énorme chien mal élevé et obsédé, décide de s'installer dans la maison, pour son plus grand bonheur mais au grand dam du reste de la famille, et surtout de Cécile, sa femme dont l'amour indéfectible commence à se fissurer.
mardi 12 novembre 2019
Court métrage du 14 au 19 novembre 2019
UNE HISTOIRE VERTÉBRALE, de Jeremy CLAPIN,
9 minutes.
En deux mots
15 ans avant J'ai perdu mon corps, Jérémy Clapin explorait déjà les méandres corporels avec Une histoire vertébrale.
Synopsis
Un homme, seul, avec sa particularité physique : celle d’avoir la tête basculée en avant, le regard vers le sol. Difficile de rencontrer la voisine avec pareil handicap… et pourtant…
Pour aller plus loin
Quatre ans avant son fameux Skhizein, Jérémy Clapin, ancien étudiant de l’Ensad, se révélait avec cette irrésistible histoire sans paroles qui s’attachait à recycler le motif éternel de l’amour contrarié et finalement triomphant. Prix spécial du jury au Festival international du film d’animation d’Hiroshima en 2006, Une histoire vertébrale questionnait même la notion de point de vue, à travers le champ de vision du personnage qu’il mettait en scène sous un graphisme 2D rond et doux proche de celui d’une bande dessinée jeunesse – selon la petite histoire, le héros du film serait d’ailleurs né d’un dessin raté… Avec son cou en équerre, le malheureux aux cervicales peu verticales avance, regard en plongée vers le sol, ce que l’image permet de comprendre directement, comme une sorte de caméra subjective braquée sur ses pieds.
Mais la narration se déploie bientôt sur les efforts du touchant petit bossu pour trouver l’âme sœur, le film lorgnant vers la comédie romantique et la découverte d’une “girl next door” en idéale moitié… Jouant avec les clichés hollywoodiens correspondants, Jérémy Clapin retarde néanmoins le happy-end attendu avec une verve gaguesque, pour rappeler aussi qu’il n’est pas si facile, en amour, de se voir vraiment – en la matière, tout se mérite !
Et il n’est pas non plus anodin que le réalisateur développe, quinze ans après et dans le cadre de son premier long métrage J’ai perdu mon corps, une nouvelle histoire d’anomalie anatomique et de quête personnelle… Une constance dans les préoccupations d’un auteur, en somme.
Générique
Production Strapontin
Scénario Jérémy Clapin Musique Nicolas Martin
Un classique désopilant des MARX BROTHERS
UNE NUIT A CASABLANCA, de ARCHIE MAYO / USA / 946 / 1h25 / VO
Mardi 19/11 à 20h45, avec présentation du film.
Une nuit à Casablanca marque le retour des Marx Brothers à l'écran après 5 ans passés loin des caméras pendant la guerre. Casablanca ayant été l'un des plus grands succès populaires du temps de guerre, les frères Marx , s'inspirant de l'histoire d'amour entre Humphrey Bogart et Ingrid Bergman,qui se déroulait en Afrique du Nord, sur un fond d'intrigue et d'espionnage, entreprirent d'en faire une parodie.
Rien de tel qu'un film des Max Brothers pour oublier vos soucis et rire à gorge déployée. On les redécouvre toujours avec un immense plaisir.
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