mardi 10 décembre 2019

COURTS MÉTRAGES DU 11 AU 17 DÉCEMBRE 2019

* COURT MÉTRAGE ADULTE :  COPIER-CLONER, de Louis RIGAUD, 3,11 mns

En deux mots

Bien plus qu'un film militant !

Synopsis

Un programme informatique qui se mêle d’élevage de vaches se transforme en mauvais plan incontrôlable.

Pour aller plus loin

C’est dans le cadre d’un projet de fin d’études de l’École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, portant sur les enjeux actuels des biotechnologies, que Louis Rigaud a concocté Copier-cloner. Cette maligne et savoureuse animation dresse une analogie entre l’exploitation d’une élevage bovin et un tout-puissant système informatique permettant de jouer les apprentis sorciers jusqu’à ce que tout s’emballe et conduise à la ruine... Le cadre correspond à un écran d’ordinateur et le plaisant graphisme convoqué pour la gestion des troupeaux donne à la fable une force supplémentaire, faisant le procès du productivisme à tout prix. Et en reléguant l’animal à un rôle accessoire de bien de consommation, les extrémités de la manipulation génétique sont vite tentantes…
Les sons de résonances informatiques ajoutent de la cocasserie à l’ensemble, sur une durée réduite et d’autant plus efficace. Un cri d’alarme ludique et salutaire, à prescrire volontiers à tous les jeunes spectateurs, futurs décideurs du sort de notre planète et de ses ressources.

Générique

Production La fémis
Scénario Louis Rigaud Musique Vincent Girault Interprétation Rachel Arditi, Zoé Bruneau, Camille Chamoux, Robin Verleysen, Cédric Moreau






* COURT MÉTRAGE ENFANT :  la luge et le dragon, de Eugenia ZHIRKOVA, 2,37 mns


En deux mots

Comment transformer la banalité du quotidien en aventure épique ?

Synopsis

Portée par son imagination débordante, une petite fille vit une folle aventure accompagnée de son père et... de sa luge !

Pour aller plus loin

Dans la brillante tradition du cinéma d’animation russe, Eugenia Zhirkova excelle sur une durée de deux minutes trente, après son précédent court métrage, Le garçon volant. Aucune parole, sinon quelques onomatopées, trahissent les voix humaines des protagonistes. Seuls le rythme musical aux variations impressionnantes et le son des pas et glissements sur la neige composent la piste sonore.
L’imaginaire enfantin est la clé de voûte de cette sortie destinée à simplement  faire de la luge. Esseulée face à son père concentré sur son téléphone portable, l’héroïne en culotte courte peut s’adonner à son esprit voyageur. La petite colline à grimper, puis à dévaler, devient un château et l’espace le récipient de fantasmes d’aventures épiques, dignes des contes magiques et saupoudrées de références à la saga DreamWorks des Dragons, comme à la série télé Game of Thrones. Et la fillette se transforme en princesse volante sur sa luge, métamorphosée en gentil dragon...
Le travail sur l’animation repose sur des dessins en traits tremblés, dynamisés par des effets de zoom et de travelling. Les lignes graphiques se durcissent et s’épaississent durant le passage à l’épopée de la descente, jusqu’à arriver aux branches menaçantes comme dans la forêt de Blanche-Neige et les sept nains, en parallèle de la musique qui s’accélère. La gamme chromatique, quant à elle, est réduite et joue la carte, plutôt solide et rassurante, des teintes bleu et prune.

Générique

Production SoyuzMultFilm

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