mardi 17 décembre 2019

COURT MÉTRAGES DU 17 AU 24 DÉCEMBRE 2019

* COURT MÉTRAGE ADULTE : Selfies, de Claudius Gentinetta, 3,40 minutes

En deux mots

Une carrière remarquable pour ce film qui a récolté plus de 30 prix au cours de l'année : regardons-nous !

Synopsis

Un feu d’artifice d’autoportraits où des centaines de selfies idylliques, affligeants ou terriblement inquiétants sont agencés en un court métrage à la singulière composition. Artistiquement retravaillées, les photos individuelles se fondent en un terrifiant rictus qui éclaire l’abîme de l’existence humaine.

Pour aller plus loin

Le réalisateur suisse Claudius Gentinetta a écrit, produit, dessiné, filmé et monté cette aventure de trois minutes quarante qui lie avec fluidité les nombreuses postures et situations servant souvent de cadre au selfie. La fixité des photos est ici transcendée par la fluidité du mouvement qui présente, tel un diaporama animé, l’enchaînement de mille et une poses. Le résultat apparaît comme un vrai document sociologique, en même temps qu’une fresque brillante et qu’un reflet drolatique de l’humanité à l’ère 2.0.
Les réseaux sociaux et plateformes de communication sont présents grâce à leurs icônes à initiales, malicieusement utilisés ici pour composer le titre du film au sein du générique. Facebook, Instagram, Explorer, Skype, ou Google, fidèlement ou de manière détournée, apparaissent ainsi conjointement à l’écran.
Rappelons que le phénomène mondial sans précédent du selfie a vu sa première utilisation dans la discussion d’un forum internet durant l’année 2002. Et l’autoportrait photographique a connu un essor considérable avec la généralisation des smartphones, permettant de s’immortaliser soi-même instantanément, et des réseaux sociaux, offrant de les diffuser en direct. D’ailleurs, la prise de ces clichés est interdite sur le tapis rouge du Festival de Cannes depuis l’édition 2018, pour cause de “désordre intempestif” !

Générique

Scénario Claudius Gentinetta Musique Peter Bräker







* COURT MÉTRAGE ENFANT : Boo Moon, de Lizzy Sparber, Seymour Kneitel, 7,13 minutes


En deux mots

Un “voyage dans la lune” animé aux teintes magnifiques, en Technicolor.

Synopsis

Casper sort d'une station de métro et découvre une foule d'étrangers paniquée en l'apercevant. Un homme lui offre alors un voyage sur la lune pour seulement un sou. L'homme également effrayé s'enfuit, Casper utilise son télescope pour voir la lune. Il décide d'y aller en visite.

Pour aller plus loin

Casper le gentil fantôme – “the friendly ghost” en VO – est né en 1945 et Paramount a décidé en 1950 d’en faire un personnage récurrent de ses dessins animés. Il est vrai que ce petit spectre, avec sa bouille sympathique, ne fait guère peur, même aux enfants ! Pourtant, il déclenche des mouvements de panique en ville à chaque apparition, comme au début de Boo Moon – on peut de demander d’ailleurs, en pleine Guerre froide, s’il ne faut pas voir la couleur rouge en lieu et place de la robe immaculée du fantôme !
Cette aventure, initialement proposée en 3D, entraîne le paria sur la Lune, où il joue un remake de Gulliver avec un petit peuple d’indigènes lilliputiens qui l’emprisonnent pendant son sommeil. La bravoure du captif lors de l’attaque d’ennemis-arbres menaçant lui vaudra les honneurs et le respect des autorités royales locales. De nombreux clins d’œil émaillent ce “voyage dans la Lune” – coucou, Méliès ! – aux magnifiques teintes en Technicolor.

Générique

Production Paramount, Famous studio
Scénario I Klein Musique Winston Sharples, Nick Tafuri



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