mardi 24 septembre 2019

COURTS MÉTRAGES DU 25/09 AU 01/10/2019

* COURT MÉTRAGE ADULTE : The ROBBERY, de Jim CUMMINGS, 10 minutes. 

En deux mots

S'il y a un film à ne pas manquer ce mois-ci (ou même cette année !), c'est bien The Robbery !

Synopsis

Crystal braque un débit de boissons – ça se passe plutôt bien.

Pour aller plus loin

C’est un véritable événement que l’intégration au catalogue de L’Extra Court de ce film court signé du réalisateur de Thunder Road, présent par l’ACID à Cannes en 2018 et sorti en salles en France quelques mois plus tard. The Robbery, réalisé en 2017, est à la fois un tour de force technique impressionnant, à travers un plan-séquence de dix minutes, et un mélange éminemment jubilatoire de tension, d’humour et même de “trash”.
Endettée, une jeune Américaine légèrement vêtue, en mini-short en jean et tongs, fait arrêter son véhicule Uber dans une supérette pour y braquer la caisse et… tout part alors en sucette en une étincelle ! La mise en scène joue habilement de l’espace des rayons et des refuges possibles pour l’infortunée héroïne, Crystal, menacée à l’arbalète (!) par un gérant hargneux, sans doute supporter de Trump et affilié à la NRA... La drôlerie du contraste entre la situation posée et les appels téléphoniques personnels, incessants, mobilisant l’apprentie braqueuse évoque l’immense influence tarantinesque sur le polar d’action américain, tandis qu’une “coolitude” à la Jarmusch accompagne jusqu’à un dénouement hilarant un fragment de journée vraiment apocalyptique pour l’infortunée Crystal…
Primé au Champs-Élysées Film Festival en 2017 et présenté au festival Court métrange de Rennes, ce petit bijou d’humour noir a tout pour devenir en France un classique absolu du court métrage dans les années à venir.

Générique

Production Vanishing Angle
Scénario Jim Cummings, Dustin Hahn Interprétation Matt Miller, Rae Gray, Waymond Lee

* COURT MÉTRAGE ENFANT : L'ENVOL, de Hajime KIMURA, 4.30 minutes. 


En deux mots

Vivre un rêve éveillé, c'est comment ?

Synopsis

Dans sa cage, l’oiseau rêve des nuages. Un film composé de 2 400 images créées une à une sous Photoshop pour un rendu pictural et onirique.

Pour aller plus loin

Existe-t-il un rêve d’enfance plus exaltant que celui de jouir d’un lit volant permettant de voyager à travers le monde en restant bien au chaud sous sa couette ? Une représentation des plus célèbres d’un tel prodige date de plus de cent ans, liée au Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay, ce classique de la bande dessinée internationale qui fut publié en 1905.
Avec L’envol, l’artiste japonais Hajime Kimura emmène à son tour son jeune héros, un sage petit garçon endormi, dans les airs. Au-dessus d’une grande ville ou de campagnes vallonnées, d’abord, puis sous la surface de l’eau, à la rencontre de poissons rouges placides. La balade, onirique et fascinante, se poursuit avec une abstraction croissante, au milieu de formes géométriques invitant à la méditation et au rêve.
Le rendu plastique, saisissant, résulte d’un travail poussé sur une somme de plus de deux mille quatre cents images “fondues”, l’une dans la suivante, grâce à un outil en apparence banal, le logiciel Photoshop. La fluidité du mouvement résonne parfaitement dans les notes de la partition originale du musicien électro Saycet.
Depuis ce succès, la société de production parisienne Les Valseurs a confirmé son excellence à coproduire des cinéastes d’animation étrangers, propulsant Vilaine fille, d’Ayce Kartal (également disponible au sein du catalogue de L’Extra Court), vers la triomphale carrière que l’on sait.

Générique

Production Les Valseurs
Scénario Hajime Kimura Musique (Pierre Lefeuvre) Saycet


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