mercredi 1 janvier 2020

COURTS MÉTRAGES DU 2 AU 7 JANVIER 2020

* COURT MÉTRAGE ADULTE : LOVE IS BLIND, de Dan HODGSON 



En deux mots

Feydeau, Labiche, Courteline... Il faudrait ajouter Hodgson, et rire d'un sujet en apparence éculé !

Synopsis

Alice se lance dans une étreinte fougueuse avec son jeune amant, succombant finalement à la tentation. Ils seront cependant vite surpris en entendant son mari, James, rentrer exceptionnellement tôt. Alice va ainsi se retrouver sur un terrain miné à jongler entre la sauvegarde de son mariage et l'urgente évacuation de son amant.

Pour aller plus loin

Dan Hodgson signe une comédie anglaise débridée, qui brigua la Palme d’or du court métrage au Festival de Cannes 2015. Le vaudeville est ici revisité, avec la figure classique du trio épouse-mari-amant. Ce dernier ne se cache pas dans le placard, mais sous le lit, avant de devoir prendre la poudre d’escampette au retour imprévu du second, soudain empressé de s’excuser… de son infidélité ! Quiproquos à gogo !
La surdité de l’époux comme ressort comique donne lieu à une dynamique de scénario inédite. L’épouse peut déclamer à loisir à son amant hors champ, ou dans le dos de l’officiel, du moment que le mari ne voit pas les lèvres de sa femme s’agiter, au lieu de ses mains usant du langage des signes entre eux deux. Le réalisateur se donne à cœur joie dans l’humour de situation, et dans la scénographie du positionnement des corps.
Double langage, volte-face, et art de la chute sont au programme, pour des surprises en chaîne, promises par une mécanique au timing bien huilé durant sept minutes.

Générique

Production BirdFlightFilms
Scénario Dan Hodgson Interprétation Sophie Allen, Will Best, Ace Mahbaz




* COURT MÉTRAGE ENFANT : UN PLAN D'ENFER, d'Alain GAGNOL et Jean-Loup Felicioli  


En deux mots

Par les réalisateurs de Phantom Boy.

Synopsis

Deux cambrioleurs affolent les chiens d’un quartier en lâchant des dizaines de chats. Ils profitent du vacarme pour récupérer un magot. Mais un effet boule de neige se déclenche. Les voleurs vont vivre la nuit la plus éprouvante de leur vie.

Pour aller plus loin

Désormais à l’œuvre sur le terrain du long métrage, à travers Une vie de chat et Phantom Boy, le tandem Gagnol/Felicioli est revenu au format court afin de trousser une courte histoire policière drolatique et savoureusement référencée. Dans les pas de deux “bras cassés” multipliant les bévues durant une nuit de fric-frac, le duo de réalisateurs ressuscite tout un pan du cinéma français populaire, ses trognes et son argot aussi fleuri que désuet. Mo et Carl ne sont pas très futés, mais le regard porté sur eux se révèle tendre et bienveillant, les anti-héros étant souvent, au cinéma, particulièrement attachants.
D’un point de vue graphique, une belle palette de couleurs est convoquée pour mieux poser une atmosphère nocturne, avec un jeu d’ombres et de lumières, tandis que la géographie urbaine est mise en exergue par des angles parfois insolites. Alors que les rues sont désertées par les habitants plongés dans le sommeil, chiens et chats s’approprient les lieux, envahissent le cadre et jouent un rôle crucial dans l’histoire, pour une effervescente agitation de chaque instant et une chute finale, en clin d’œil à Steven Spielberg, des plus... mordantes !

Générique

Production Folimage Studio
Musique Serge Besset Interprétation Jean-François Derec, Patrick Ridremont, Jeanne De Belsunce

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