mardi 19 mars 2019

COURTS MÉTRAGES DU 21 AU 25 MARS 2019

* COURT MÉTRAGE ADULTE : DINOSAURE, de Pierre DUGOWSON, 4,17 minutes.


Synopsis

Dans un parc, une toute petite fille gonfle un énorme ballon. Un garçon l'observe et s'apprête à crever ce ballon, quand la mère de la petite tente de l'en dissuader.

Pour aller plus loin

Réalisateur de Leçon de choses, qui appartient également au catalogue de L’Extra Court, Pierre Dugowson réitère, avec Dinosaure, dans la représentation décalée des discours que peuvent tenir les adultes aux enfants. À la formatrice du premier, déroulant les louanges du capitalisme financier à une classe de maternelle, répond une situation aussi insolite, sinon surréaliste. Son postulat, pourtant, apparaît des plus communs : tandis que des enfants jouent dans un square, un vilain garçon s’apprête à faire exploser le beau ballon rouge que des fillettes ont patiemment gonflé. La mère de l’une d’elles entreprend de dissuader le garnement en une démonstration prenant les voies d’une logorrhée politique, éthique et finalement existentielle !
La drôlerie de l’épisode tient, jusqu’à son dénouement en forme de chute, à son incongruité assumée – voir la mine perplexe du gamin interpellé – et à la prestation, dans le rôle de la maman débordante de conviction, de l’excellente Ophélia Kolb, appréciée l’an dernier dans l’un des rôles principaux d’Amanda, de Mikhaël Hers.
On connaissait l’Éléphant de Gus Van Sant et le Mammouth du duo Kervern/Delépine ; place maintenant au Dinosaure de Dugowson !



* COURT MÉTRAGE ENFANT : OKTOPODI, de Julien Bocabelle, 2,27 minutes.



En deux mots

L'époustouflante aventure de deux poulpes, des Gobelins aux Oscars, en 2'27 chrono.

Synopsis

Pour échapper aux griffes d’un commis cuisinier, deux poulpes se lancent dans une burlesque course poursuite. Pourtant, malgré leur improbable succès pour échapper à leur fatale destinée, leur combat pour rester unis ne semble pas fini.

Pour aller plus loin

C’est une stupéfiante trajectoire qu’a connu Oktapodi, film de fin d’études de l’école parisienne des Gobelins, dont la réputation est désormais internationale et qui est allé jusqu’à la cérémonie des Oscars à Hollywood.
Le succès du film s’explique aisément, tant par son rythme, son explosion de couleurs et sa brièveté exemplaire. En effet, il faut à peine plus de deux minutes pour qu’une incroyable course-poursuite se déroule sous nos yeux, investissant les rues escarpées d’une île grecque, aux maisons blanches et bleues, comme il se doit, et sous un soleil radieux. L’enjeu est limpide : un couple d’adorables poulpes amoureux – l’un orangé, l’autre rose ! – a été séparé et le premier veut absolument empêcher la transformation de sa bien-aimée en salade locale !
Sur un montage absolument trépidant, les gags fusent, irrésistibles (voir l’encre jetée par le poulpe sur le gastronome kidnappeur), et leur efficacité est maximale. S’il est encore besoin de prouver à quel point l’animation 3D sur ordinateur a véritablement atteint un niveau de perfection époustouflant, Oktapodi se présente comme l’ambassadeur idéal.


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