MARTA, de Julien Verdier, Benoit Verdier, 5,41 minutes.
En deux mots
Un film sensible, dénué de voyeurisme, qui raconte le cheminement d'une migrante.
Synopsis
Une interview en direct. Une journaliste retrace le parcours de Marta, vingt-cinq ans, ancienne prostituée nigériane. Les blessures laissées par cette ancienne vie s'ouvrent à nouveau. En direct.
Pour aller plus loin
Benoit et Julien Verdier ont coécrit, coréalisé et co-monté le court métrage Marta, que le second a également produit. Ils ont construit leur œuvre sous la forme d’une interview filmée d’une seule traite, en plan-séquence fixe. Le temps de l’entretien, donc de l’unique scène, constitue ainsi celui du film.
Sobrement titré du prénom de l’héroïne, le film met en lumière le trafic humain généré par les rêves de migration et d’accession à une vie meilleure. Ici, une jeune femme partie de son pays natal, le Nigéria, est passée en camion par la Libye, puis a atteint en bateau pneumatique l’île-transit de Lampedusa, avant d’atterrir en Italie, dans la ville piémontaise d’Alessandria, où elle est devenue la proie d’un réseau de prostitution.
La voix-off explicative vient d’une autre femme, hors-cadre, en contrechamp invisible, située à la place même du spectateur. La protagoniste revit ainsi son parcours en direct, face à l’objectif de la caméra. Au final, son désir de devenir couturière commence à se concrétiser, puisqu’elle suit une formation pour accéder à ce métier tout en faisant des ménages dans le lycée servant de décor au film.
Générique
Production BleuBahamas
Scénario Julien Verdier, Benoit Verdier, Amaury Brege Interprétation Machita Daly, Guylaine Droulle
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