mardi 3 mars 2020

COURTS MÉTRAGES DU 4 AU 10 MRS 2020

*  COURT MÉTRAGE ADULTE : LUMINARIS, de Juan Pablo Zaramella, 6 mns



En deux mots

Luminaris, le film aux 324 prix ! À voir sans aucune hésitation !!

Synopsis

Dans un monde dirigé et chronométré par la lumière, un homme ordinaire met en place un plan qui pourrait changer le déroulement normal des choses.

Pour aller plus loin

Réalisé en 2011, Luminaris a accompli au printemps 2018 un exploit peu banal, celui d’entrer dans le célébrissime Livre Guinness des records, au sein de la catégorie des films les plus primés de l’histoire à la faveur de ses 324 prix récoltés dans les festivals à travers la planète ! Un tel score impressionne et traduit parfaitement l’universalité de l’humour déployé par le cinéaste argentin Juan Pablo Zaramella au fil d’une singulière fable burlesque, véritable bijou de pixilation s’engageant peu à peu dans les pas du Chaplin des Temps modernes.
La lumière se situe au cœur du récit, dont l’inscription entre les murs d’une fabrique d’ampoules met à jour des logiques de productivité entravant l’être humain, jusqu’à ce qu’un grain de sable, bien sûr, rebatte les cartes. Et l’individu astreint à une tâche ingrate et mécanique se libère enfin.
De ce monde fantaisiste et nimbé de poésie, un registre de dystopie se profile, laissant entrevoir la rébellion qui saisit l’employé modèle, “souffleur” d’ampoules qui détourne dès lors son matériau de production – des billes gobées et mâchées comme des chewing-gums ! – pour mieux s’opposer à l’ordre établi et à son acariâtre contremaître. Les niveaux de lecture se démultiplient et l’amour triomphe, dans un univers volontiers “bricolé” qui évoque parfois – voir ce coton qui sort des oreilles pour exprimer la colère ! – la démarche d’un Michel Gondry et d’autres magiciens de l’image.

Générique

Scénario Juan Pablo Zaramella, Gustavo Cornillon


*  COURT MÉTRAGE enfant  : DRÔLE DE POISSON de Krishna A.Nair, 6,21 mns


En deux mots

Un film jeune public de saison... À regarder avec des lunettes de soleil !

Synopsis

Au milieu de l’océan, un groupe de poissons se réunit à la rescousse d’un poisson rouge qui flotte à la surface. Ils décident de faire tout ce qu’ils peuvent pour l’aider à revenir dans l’eau et respirer, ignorant qu’il est en fait un ballon.

Pour aller plus loin

L’éclat des couleurs saute aux yeux d’emblée dans Drôle de poisson : le rouge, le jaune, le vert ou le rose, vifs, ressortent du fond bleu azur qui sert d’aquatique décor à l’intrigue d’une histoire de poissons aussi tendre qu’amusante. L’humour est immédiatement présent et accessible aux plus petits, puisque la production du film a été entreprise dans le cadre du programme des Résidences d’artistes “jeune public” proposé par Folimage, qui continue de tutoyer les sommets en la matière.
L’atout supplémentaire de ce court métrage qui fut aussi distribué en salles en 2018 au sein du programme Petits contes sous la neige est de parvenir à se défier de références “disneyennes” évidentes – remember Nemo et Dory ! – pour trouver son propre ton, insufflé par un réalisateur originaire de Kerala, en Inde, et venu se former à La Poudrière.
Un nouveau venu, rouge vermillon, apparaît dans les eaux où évoluent les membres d’un banc, sinon d’un clan de petits poissons, et, en plus de susciter toutes les curiosités, il n’a pas l’air très en forme… Facile de filer la métaphore sur des sujets plus “adultes” de rapport à l’étranger et de migration(s), tandis que les enfants saisissent aisément le message, celui de ne pas se laisser berner par les apparences, ce qui n’a pas de prix à l’heure du règne des jugements hâtifs et des fake news. Du reste, le film a fait plusieurs fois le tour du monde des festivals, recevant notamment l’un des prix principaux du prestigieux festival de cinéma d’animation d’Ottawa.

Générique

Production Folimage Studio
Scénario Krishna Chandran A. Nair Musique Frédéric Le Junter Interprétation Liam Gibert, Anna Tessier, Hal Collomb


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire