mardi 18 février 2020

COURTS MÉTRAGE DU 19 AU 25 FÉVRIER 2020

* COURT MÉTRAGE ADULTE  : CLAPOTIS, de Mor ISRAELI, 4,18 mns


En deux mots

Une animation aux traits suggérés, d'une merveilleuse simplicité !

Synopsis

Un après-midi d'hiver à la piscine...

Pour aller plus loin

La “canonique” durée de quatre minutes des films issus de la Poudrière renouvelle quasiment en permanence ce triple petit miracle de la délicatesse, de la poésie et de la drôlerie (voir aussi, dans le catalogue de L’Extra Court, Blanquette de Charlie Belin ou Asphalte de Lisa Matuszak, entre beaucoup d’autres).
Découvert en début d’année 2018 au Festival de Clermont-Ferrand, avec un Prix de la SACD à la clé, cette œuvre d’école de la jeune réalisatrice Mor Israeli se réapproprie la cursive efficacité de la ligne claire : du dessin en noir sur blanc, avec des éclats discrets de couleurs, qui tisse de lointaines parentés avec toute une tradition graphique aussi riche que familière, de Sempé à Voutch. Une observation “à la Tati” semble au cœur de la démarche, puisqu’on se retrouve au bord d’une piscine où une foule de visiteurs en maillot et bonnet de bain se presse, plonge, nage, papote, se reluque ou s’ignore... Des sportifs affûtés côtoient des baigneuses callipyges ; il y a des enfants, aussi, et la chronique réaliste, bercée par les sons directs enregistrés, dérive vers une fantasmagorie où l’on croirait apercevoir un génie des profondeurs permettant de regarder sous un angle différent le lieu et ceux qui le peuplent... Mais peut-être se sera-t-on trompé, à l’issue d’un moment qui se sera en tout cas posé, comme suspendu, au cœur d’une journée type de l’homo modernus. Et que le “film de piscine” soit presque devenu un sous-genre du court métrage, on ne se plaindra nullement...

Générique

Production La Poudrière
Scénario Mor Israeli Musique Romeo Monteiro





* COURT MÉTRAGE ENFANT  : L'HOMME AUX OISEAUX, de Quentin MARCAULT, 4,25 mns


En deux mots

Un incontournable à l'attention du jeune public, mêlant poésie, humour et aventure.

Synopsis

Dans un village de montagne bloqué par la neige, les habitants attendent la venue de l'Homme aux oiseaux, qui annonce la fin de l'hiver.

Pour aller plus loin

Un seul plan suffit, au moment de rencontrer “l’homme aux oiseaux”, pour admirer la beauté du graphisme de cette production de La Poudrière, dont on ne vantera jamais assez la perpétuelle faculté à produire de nouveaux talents sur des bases de techniques traditionnelles. Le charme agit immédiatement, dans la rondeur des traits, la palette de couleurs et l’organisation toute verticale de l’espace, comme jadis dans l’indémodable Au bout du monde de Konstantin Bronzit (1999), justement confectionné au Studio Folimage à Valence.
C’est là à nouveau une vie de haute montagne, les pics sont pointus et les pentes abruptes. Et surtout… il caille ! On se pèle, on claque des dents, on se serre pour se réchauffer et on attend le redoux et le recul des neiges… Mais il y a du retard, dirait-on ! Le “bonhomme-printemps”, avec ce chapeau magique qu’on aimerait tous posséder, semble s’être un peu perdu en chemin, ou alors il s’est endormi, et le petit héros du film, intrépide et vif comme l’éclair pour dévaler les talus, doit prendre les choses en main…
De jolies trouvailles poétiques font fondre à la fois l’épais manteau neigeux et nos cœurs de spectateurs ayant quelque peu oublié la joie toute simple de voir les saisons se succéder dans tous leurs contrastes. Il suffit de replacer la verdure au centre des journées plus longues et plus sereines qui s'annoncent pour retrouver le sourire et même l’espoir. Un tel optimisme avait de quoi enchanter les festivals et ce fut éminemment le cas aux quatre coins du monde, d’Annecy à Hiroshima, en passant par Stuttgart, Zagreb ou Genève.


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