Noblesse oblige, de Robert Hamer, Grande Bretagne 1949, 1h46, VO.
Mardi 22 mars, 20h30, le film tout de suite.
Louis souhaite retrouver le titre qui lui est dû afin de venger sa mère, une ancienne aristocrate reniée par la noblesse anglaise. Le problème, c'est qu'il n'est pas d'héritier direct : il n'est au contraire que la neuvième personne pouvant prétendre à la succession. Une seule solution : se débarrasser des huit autres successeurs...
Ce comique tranche très fort avec tout ce qui l'avait précédé. On ne voit rien en effet qui ressemble à cet amoralisme tranquille, quasiment provocateur et presque scandaleux dans le contexte d'une époque qui se remettait tant bien que mal des affres d'une guerre mondiale. Ni la moquerie parfois acérée de Lubitsch, ni l'aimable ironie de Frank Capra, ni l'absurde agressivité verbale des Max Brothers, ni l'humour trempé de larmes d'un Chaplin, ne fournissent d'équivalences au ton de ce film qui, astre isolé, continue à briller dans le ciel du cinéma britannique et mondial. (Jacques Belmans)
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