* Court métrage adulte : LA TOILETTE DE LA TOUR EIFFEL, Anonyme, 3,57 mns.
En deux mots
Des images étourdissantes d'une incroyable définition pour ce film presque centenaire...
Synopsis
Le travail des ouvriers affairés au nettoyage et à la peinture de la Tour Eiffel.
Pour aller plus loin
Datant de 1924, ce documentaire de près de quatre minutes reste anonyme en ce qui concerne sa réalisation. Il rend hommage à la dame de fer construite sous l’impulsion de l’ingénieur et industriel Gustave Eiffel, pour l’Exposition universelle de Paris de 1889 (et si elle faisait 312 mètres à l’origine, elle en mesure aujourd’hui 324, en comptant les antennes à son sommet).
Le film, restauré par Lobster, présente le travail de restauration de peinture effectué par des dizaines d’hommes, affublés de pots, de brosses et de pinceaux. Présentés tels des équilibristes et des acrobates, ils sont suspendus à des poulies et câbles, bien loin des normes de sécurité en vigueur aujourd’hui.
La caméra accompagne les ouvriers en plan rapproché comme en plan large, en plan fixe comme en mouvement, en vue horizontale comme en plongée. On perçoit notamment des travellings verticaux ascendants et descendants, filmés depuis l’ascenseur de la tour.
Dès les débuts du cinéma, le monument avait intéressé les cinéastes pionniers. Louis Lumière, Georges Méliès, Louis Feuillade, René Clair et Abel Gance l’ont ainsi intégré à leurs visions documentaires ou fictionnelles.
* Court métrage enfant : MATILDA, de Irène Iborra, Edouard Puertas Anfruns, 3,57 mns.
En deux mots
L'apprentissage de l'obscurité pour les tout petits grâce une animation merveilleusement fluide.
Ne manquez pas le générique !
Synopsis
Matilda n’arrive pas à dormir, et joue avec sa lampe de chevet quand l’ampoule saute ! Matilda se retrouve dans le noir. Sa première frayeur passée, et grâce à sa lampe de poche, la petite fille se familiarise avec l’obscurité, et découvre peu à peu les charmes de la nuit…
Pour aller plus loin
L’achluophobie, autrement dit la peur de l’obscurité, reste une source intarissable de fiction. Dans le champ de l’animation, est sorti notamment en 2007 le long métrage collectif Peur(s) du noir, composé déjà de six courts métrages, où les dessins s’animent et illustrent les pires cauchemars. Qui dit peur dit solitude, en effet, car la fillette de Matilda doit affronter seule ses angoisses qui la submergent, malgré son environnement familier, ses doudous, et une présence parentale dans les pièces voisines.
Belle idée, souvent apanage des comédies en prises de vue réelle, le générique de fin propose en insert des images du making-of. Des partages du processus de fabrication, long et méticuleux travail de l’animation, ici de marionnettes et d’objets divers, dans le décor unique de la chambre de la petite fille, qui devient le terrain des ombres terrifiantes. On remarque notamment sur l’un des murs une affiche clin d’œil à Ma vie de courgette de Claude Barras.
Le duo espagnol de réalisateurs, Irene Iborra et Eduard Puertas, rend aussi hommage, à travers le titre du film, à une autre héroïne emblématique de l’imaginaire enfantin. La protagoniste du roman culte de l’auteur britannique Roald Dahl, Matilda, paru en 1988, est une gamine qui apprend elle aussi à dépasser ses angoisses et ses blocages.
Générique
Production Les Films du Nord
Scénario Irène Iborra Musique Karim Bagili Interprétation Lily Demuynck Deydier
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