DANS LE VENT, Jacques Rozier, 8mns
En deux mots
En 1962, la mode des capes fait fureur à Paris ! Un regard tendre et amusé sur ce microcosme agité.
Synopsis
Un documentaire sur la mode, celle des capes ayant fait fureur cette année-là. Mais en un mouvement logique inverse, de la rue on remonte au studio photo et, encore en amont, à la conception par les stylistes du magazine Elle.
Pour aller plus loin
Au début des années 1960, Jacques Rozier s’est déjà distingué à travers des courts métrages – Rentrée des classes en 1956 et Blue Jeans deux ans plus tard. En 1962, il présente au Festival de Cannes un premier long appelé à une belle postérité, Adieu Philippine. C’est une date dans l’histoire du cinéma français et de la Nouvelle vague et, tandis que le film parvient sur les grands écrans l’année suivante, son réalisateur tourne un autre film court : Dans le vent. Le titre est évocateur – il y aura d’ailleurs une chanson éponyme, signée d’un certain Pierre Lalonde, à la même époque – et évoque parfaitement cette France volontiers frondeuse des Yéyés et de Brigitte Bardot qui aboutira aux événements de Mai 68.
À Paris, la mode est reine, bien sûr, et les jeunes filles soigneusement crêpées font très attention à leur apparence. Entre documentaire et sujet ORTF à la Dim Dam Dom, Rozier s’en va filmer, à travers les rues de la capitale, des élégantes de vingt ans, mais aussi, en micro-trottoir, des passants de tous âges et de tous sexes. Sa démarche est baignée de l’humour des réponses et des physiques croqués par sa caméra, mais Dans le vent apparaît aussi comme le témoin fidèle d’une époque et d’un milieu, où travaillent des professionnels reconnus : photographe, directrice de magazine féminin ou “cover-girl”, comme on disait alors… Sur les notes du pétaradant “appareil à soupirs” composé par Gainsbourg pour BB – quoique ce soit une version musicale que lon entend ici – Dans le vent est un ode aux Parisiennes de tous temps, libres, mutines et racées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire