mardi 11 janvier 2022

COURTS METRAGES DU 12 AU 18 JANVIER 2021

 * Court métrage adulte : 

Un dimanche matin à Marseille : Béranger, de Mario Fanfani, 4 mns. 

En deux mots

Jean-Pierre Bacri dans un drame social. Un film culte !

Synopsis

Béranger, la cinquantaine, prépare son repas de dimanche midi. On sonne à sa porte. Zora Médioui, une voisine, a reçu une lettre...

Pour aller plus loin

C’est dans le cadre de l’association de lutte contre le VIH et les hépatites virales Aides Provence que Mario Fanfani a réalisé en 1998 trois courts métrages intitulés Un dimanche matin à Marseille. Trois portraits, trois tranches de vie, portant le prénom du personnage central, confronté à un autre, et à la réalité de la maladie. Il y a Catherine, il y a Renaud et il y a Béranger.

Jean-Pierre Bacri incarne ici le protagoniste, tranquillement installé dans la cuisine de son appartement marseillais en cette matinée dominicale, et soudain dérangé par une voisine de palier, campée par Fatiha Cheriguene, qui a besoin d’aide pour lire un courrier qu’elle a reçu. D’une conversation anodine reportée à plus tard, car la compagne de Béranger est absente, le récit bascule vers un partage humain dans un moment difficile.

Les décors sont simples : la cuisine et l’entrée de l’appartement, puis l’allée extérieure et ouverte, desservant les différents logements de l’étage, avec vue sur les plaines de l’agglomération phocéenne. Le naturalisme domine et laisse passer l’émotion discrète, qui raconte le partage et l’empathie, face à la séparation, à l’incarcération, à l’illettrisme et au Sida.

Générique

Production Mandala Productions

Scénario Jean-Benoît Terral, Mario Fanfani Musique Véronique Fiszman Interprétation Fatiha Cheriguene, Jean-Pierre Bacri


 * Court métrage enfant : 


La luge et le dragon, d'Eugenia Zhirkova, 2'37 mns.

En deux mots

Comment transformer la banalité du quotidien en aventure épique ?

Synopsis

Portée par son imagination débordante, une petite fille vit une folle aventure accompagnée de son père et... de sa luge !

Pour aller plus loin

Dans la brillante tradition du cinéma d’animation russe, Eugenia Zhirkova excelle sur une durée de deux minutes trente, après son précédent court métrage, Le garçon volant. Aucune parole, sinon quelques onomatopées, trahissent les voix humaines des protagonistes. Seuls le rythme musical aux variations impressionnantes et le son des pas et glissements sur la neige composent la piste sonore.

L’imaginaire enfantin est la clé de voûte de cette sortie destinée à simplement  faire de la luge. Esseulée face à son père concentré sur son téléphone portable, l’héroïne en culotte courte peut s’adonner à son esprit voyageur. La petite colline à grimper, puis à dévaler, devient un château et l’espace le récipient de fantasmes d’aventures épiques, dignes des contes magiques et saupoudrées de références à la saga DreamWorks des Dragons, comme à la série télé Game of Thrones. Et la fillette se transforme en princesse volante sur sa luge, métamorphosée en gentil dragon...

Le travail sur l’animation repose sur des dessins en traits tremblés, dynamisés par des effets de zoom et de travelling. Les lignes graphiques se durcissent et s’épaississent durant le passage à l’épopée de la descente, jusqu’à arriver aux branches menaçantes comme dans la forêt de Blanche-Neige et les sept nains, en parallèle de la musique qui s’accélère. La gamme chromatique, quant à elle, est réduite et joue la carte, plutôt solide et rassurante, des teintes bleu et prune.

Générique

Production SoyuzMultFilm



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