RIVAGES, de Sophie Racine, 8, 21 mns.
En deux mots
Avec Rivages nous ressentons le vent et les embruns, juste magique et magnifique.
Synopsis
Une petite île au large des côtes bretonnes; le temps est orageux, le vent souffle, les nuages sombres ont envahi le ciel. La lumière met en évidence, l’espace d’un instant, les silhouettes d’un arbre, d’une maison, d’un promeneur. Puis, l’orage éclate... Un film qui fait appel aux sens, sur l’eau, le vent et la lumière.
Pour aller plus loin
La précision du dessin et l’art du détail inondent les images de Rivages. Une symphonie d’animation en noir et blanc, où chaque planche fourmille de traits et ondulations. Et un univers que Sophie Racine crée au fil de ses films aux titres évocateurs : L’envolée, Rêves de brume, Balades… Son dernier opus ne déroge pas à la règle et apporte une nouvelle belle pierre à l’édifice.
Rivages est une pause élégiaque de plus de huit minutes en bord de mer. Le vent dans les dunes, le frissonnement des plantes, les vols d’oiseaux, la tempête qui monte, l’accalmie qui revient. Tout est question de crescendo, de musicalité et d’ondes. Un subtil équilibre entre le sens de l’observation de la nature, et la création pure, le romanesque naturaliste.
Le compositeur et ingénieur du son Yan Volsy a concocté une piste sonore emballante. La harpe et le violon traduisent à merveille les modulations de la nature, le passage du jour à la nuit. Et ce champ indicible qui mêle la fragilité à la force des éléments. On se croirait vraiment au bord de l’océan.
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