* COURT METRAGE ADULTE
12h20, de Gabriel Kaluszynski, 6,40 mns
En deux mots
Menace, surprise, peur, suspicion... Oui, il s'agit bien d'un film de genre ! Assez rare au catalogue.
Synopsis
Geo, trentenaire dynamique, rentre chez lui après sa séance de sport. Le jeune homme découvre sur la porte du frigo un post-it où est écrit à l’encre noire : A 12H20, tu vas mourir. Tout à coup, un bruit sourd provenant du premier étage le surprend. Geo, armé d’un couteau de cuisine, décide d’aller voir d’où provient ce bruit.
Pour aller plus loin
Attention, frissons et chute implacable sont au menu de ce court métrage français récent. Gabriel Kaluszynski signe ainsi un film engagé, dénonçant avec une efficacité sans appel un fait de société et comportemental insupportable, qui débouche sur des statistiques toujours effrayantes. La bonne idée de ce geste artistique est de passer par un biais de fiction revendiqué, et non une véracité documentaire ou journalistique.
Le cinéma de genre est donc à l’honneur de cette aventure domestique en huis clos et en plein jour. L’intrigue avance sans crier gare, sans effets spéciaux et sans vedettes. Un minimalisme ambiant dont l’efficacité narrative ne ressort que plus fortement. Une maison, un four à micro-ondes, une bière, une horloge, un message sur un post-it, un son à l’étage, une fenêtre… Autant d’élément concrets et quotidiens, distillant une tension grandissante.
La caméra commence par filmer des lieux désertés, via un balayage visuel des pièces et des accessoires qui racontent une vie (une famille, avec un ou des enfants). Ce n’est qu’ensuite que le premier personnage entre en scène et pénètre au centre de l’action. La musique scande ses notes et rythmiques qui, ajoutées aux sons ambiants, conditionnent le public dans un état de réceptivité optimale. On approche de 12h20…
* COURT METRAGE ENFANT
OKTOPOSI, de J.Bocabeille, F-X Chanioux, O.Delabarre, 2,27 mns
En deux mots
L'époustouflante aventure de deux poulpes, des Gobelins aux Oscars, en 2'27 chrono.
Synopsis
Pour échapper aux griffes d’un commis cuisinier, deux poulpes se lancent dans une burlesque course poursuite. Pourtant, malgré leur improbable succès pour échapper à leur fatale destinée, leur combat pour rester unis ne semble pas fini.
Pour aller plus loin
C’est une stupéfiante trajectoire qu’a connu Oktapodi, film de fin d’études de l’école parisienne des Gobelins, dont la réputation est désormais internationale et qui est allé jusqu’à la cérémonie des Oscars à Hollywood.
Sur un montage absolument trépidant, les gags fusent, irrésistibles (voir l’encre jetée par le poulpe sur le gastronome kidnappeur), et leur efficacité est maximale. S’il est encore besoin de prouver à quel point l’animation 3D sur ordinateur a véritablement atteint un niveau de perfection époustouflant, Oktapodi se présente comme l’ambassadeur idéal.
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