* COURT MÉTRAGE ADULTE : T'ES UN BONHOMME, de Sylvain CERTAIN, 2,14 mns
En deux mots
Un hymne à l'amour inattendu ! Et pourtant, c'était mal parti...
Synopsis
Sous la pression de son grand frère, Willy va devoir devenir un homme...
Pour aller plus loin
Le quiproquo est en lui-même un procédé susceptible de désorienter et de ravir tout à la fois les spectateurs, depuis les origines du théâtre classique jusqu’aux plus gros succès de la comédie populaire à l’écran. T’es un bonhomme s’inscrit dans cette riche tradition de déconstruction des apparences, et surtout du préjugé des regards, en mettant en scène deux frangins issus d’une zone perçue immédiatement comme sensible et synonyme de violences latentes. Un jeune homme qui s’approche tranquillement pourrait bien en être la victime expatoire au moment de s’engager dans un tunnel qui évoque le terrible souterrain de l’Irréversible de Gaspar Noé...
Pas question de “spoiler” ici le nœud d’un film très court – à peine deux minutes ! – primé en 2017 pour son scénario, justement, lors du Mobile Film Festival, une opération qui aura, par sa vocation même – avec comme seule nécessité le recours à un smartphone – véritablement démocratisé l’accès à la fiction pour toute une génération de créateurs a priori éloignés des arcanes du Septième Art. T’es un réal’, bonhomme !
Générique
Production Certain Sylvain
Scénario Sylvain Certain Musique Romain Trouillet Interprétation . Jeels, Mohamadou Diop, Guilhem Du Fayet
* COURT MÉTRAGE ENFANT : MUSIQUE-MUSIQUE, de Ned WENLOCK, 6 mns
En deux mots
Un adorable court métrage pour les tout-petits, ou comment se faire accepter par les plus grands... Joli, inventif, utile !
Synopsis
L’aventure poétique, folle et inventive de cerfs, d’oiseaux chanteurs, d’un tourne-disque et d’un chasseur…
Pour aller plus loin
Musique-musique – Spring Jam en VO – joue sur une animation où l’impression de relief naît de différentes couches, créées sur ordinateur 2D, et qui se superposent. Les personnages sont présentés au premier plan, les décors les entourent, et les éléments comme les nuages parfois coulissent en fond. Le récit se déroule en pleine nature, et, outre la faune protagoniste (cerfs et oiseaux), les éléments sont de la joyeuse partie : forêt, montagne, grotte, rivière, vent et ciel.
Cette œuvre drolatique se moque gentiment de la chasse, avec le personnage du barbu, bouquinant son guide de la « chasse facile », et découvrant soudain le cerf protagoniste, coincé tête à l’envers à travers la fenêtre de toit de sa caravane. Le prédateur humain devient ici inoffensif durant la chute de l’habitacle, qui enchaîne les loopings le long de la pente montagnarde, avant d’être expulsé sans dommage de sa roulotte.
Le travail sur le son est précis, avec des bruitages liés aux branches et feuilles des arbres, aux mouvements des ailes, aux pas des cervidés, au vent, à la nage et à la chute de cascade. La bande musicale mêle quant à elle le chœur des volatiles, symphonie de flûtes et cordes extraite du Concerto brandebourgeois n°4 de Bach, mais aussi les accords de guitare du disque vinyle du chasseur, et ceux du banjo accompagnant la dégringolade de la caravane, composés par Ben Sincair.
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